Le patrimoine en perspective

Événement / À l’occasion des 24e Journées du Patrimoine, entretien avec Marianne Taillibert, chargée de communication à la Direction de la Culture et du Patrimoine. Propos recueillis par Damien Grimbert

Au fil des années, les Journées du Patrimoine ont pris une ampleur considérable…Marianne Taillibert : C’est vrai que depuis leur création en 1984, on a fait du chemin : la notion de Patrimoine s’est considérablement élargie, la manifestation associe maintenant 47 pays européens, et le programme de cette édition s’annonce à nouveau très dense. Pratiquement 200 communes en Isère nous ont signalé des manifestations sur leur territoire, presque 300 sites sont ouverts au public…Quel rôle joue le département dans ces Journées ?Il n’a pas un rôle de programmateur, ni de force de proposition, il y a suffisamment d’idées qui sont là à centraliser et à faire connaître, donc on est plus là pour donner écho à ces manifestations qui existent et pour faire une caisse de résonance. C’est le rôle du programme que nous réalisons qui est diffusé principalement dans les offices de tourisme du département, et sur notre site internet aussi (www.patrimoine-en-isere.fr). Ces propositions sont très diverses et c’est justement ce qui fait toute la richesse des Journées, de ne pas être cantonnées vers un type de visite, un style de patrimoine, de laisser s’exprimer les gens qui ont envie de s’investir comme ils le sentent, avec cette dimension festive… Car c’est une fête populaire, les publics s’en sont emparés, on n’est pas dans quelque chose de canalisé, c’est organisé, mais ça reste très spontané.La nouveauté, cette année, c’est notamment cette volonté de mettre en valeur le patrimoine industriel ?C’est vrai que cette année, la Conservation du Patrimoine de l’Isère édite un Atlas du Patrimoine Industriel de l’Isère, un ouvrage qui n’est ni un guide d’histoire, ni un inventaire exhaustif, mais plutôt un état des lieux des vestiges, des traces de l’activité industrielle dans notre département. Et qui peut peut-être susciter un certain nombre de questionnements par rapport à la préservation de ce patrimoine, qui finalement est encore assez méconnu par le grand public, et qui a besoin de beaucoup d’égards pour être sauvegardé. Très souvent, pour arriver à cette sauvegarde, il faut s’interroger sur une deuxième vie à donner à ces anciens sites industriels, une forme de réaffectation du lieu, et c’est justement l’objet de la rencontre organisée le 14 septembre, qui réunira des professionnels, architectes, conservateurs, historiens, aménageurs, pour se questionner sur le devenir de ce patrimoine industriel. Justement, quels sites industriels peut-on visiter lors des Journées ?On peut par exemple visiter la centrale hydroélectrique des Vernes dans l’Oisans, qui a été construite pendant la première guerre mondiale pour générer un peu plus d’électricité et alimenter la fabrication des obus. Son architecture est assez étonnante, et assez symbolique de l’architecture de la révolution industrielle dans les Alpes…Journées du Patrimoine les 15 et 16 septembre (voir en pages agenda)

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