A fond les manettes - Février 2011

Chaque mois, la sélection jeux vidéo du Petit Bulletin. Février 2011 : un cri déchirant l'espace, un sourire émaillant un bout de tissu, une injure s'échappant d'une robe fumante. Tout cela, c'est dans notre sélection des jeux qu'il ne fallait pas manquer le mois dernier. Benjamin Mialot

Dead Space 2 (Visceral Games / Electronic Arts)
Sur PS3, Xbox 360 et PC
Entre claustrophobie en apesanteur et barbarie polymorphe, le premier Dead Space avait su l'an passé s'imposer comme un must du survival horror. Bonne nouvelle, son successeur réitère l'exploit, certes dans une moindre mesure, mais il le réitère quand même. Qu'est-ce qui a changé ? En termes de design, rien et c'est heureux : le décorum techno-spatial est toujours impressionnant, la menace extra-terrestre toujours aussi dégoutante, l'interface toujours aussi bien intégrée. C'est sur le plan de l'ambiance et du challenge que les choses se gâtent. D'un côté parce que, besoin de renouvellement oblige, Visceral Games a choisi de mettre l'accent sur l'action et d'extirper le personnage principal de son mutisme et de sa solitude. De l'autre parce qu'entre les réflexes acquis par le passé et la puissance des nouveaux équipements, on se retrouve à deux doigts tranchés de la promenade de santé. Oui, on chipote.Little Big Planet 2 (Media Molecule / Sony)
Sur Playstation 3
Little Big Planet premier du nom a récolté récompenses et éloges comme le héros de Katamari Damacy agrège les breloques avec sa boule adhésive : par centaines, au bas mot. On se demandait donc comment une telle montagne n'allait pas accoucher d'une souris. C'était sous-estimer l'ambition et le savoir-faire des développeurs de Media Molecule. Car ils ne se sont pas contentés de capitaliser sur les atouts de leur jeu de plates-formes, sur son design so cute et ses possibilités de personnalisation et de partage hors-normes. Ils les ont transcendés, qui en mettant à disposition du choupinet Sackboy de nouveaux outils (grappin, griffe télescopique, casque lance-roquettes...), qui en repoussant les limites d'un éditeur de contenu déjà très complet (génération de persos secondaires, création de véhicules, chaînage de niveaux... ). Résultat : un chef d'œuvre, aux possibilités aussi infinies que l'imagination de ses acquéreurs.Magicka (Arrowhead Game Studios / Paradox Interactive)
Sur Xbox 360 et PC
Avant d'investir dans Magicka, prenez le temps de faire pousser votre arbre généalogique, histoire d'être sûrs que votre héritage génétique doit autant à l'homme qu'au poulpe. Sans quoi, vous pourriez avoir du mal à vous habituer au gameplay de ce hack & slash croquignolet, ode à l'expérimentation où pour survivre il vous faudra apprendre à jongler avec huit éléments (feu, vie, foudre, terre, bouclier...). Sachant que certains de ces éléments sont complémentaires, que d'autres s'annulent, que vous pouvez en combiner jusqu'à cinq et que le résultat peut être projeté selon trois ciblages différents. De la congélation d'un ennemi préalablement humidifié au gain d'une immunité au feu, les possibilités sont légion et leur découverte d'autant plus amusante qu'elles peuvent s'avérer désastreuses en multi (impossible de retourner au solo après y avoir goûté) et que le jeu baigne dans un humour référentiel vivifiant. Excellente surprise.Et aussi...
Nail'd (Techland / Deep Silver) – Sur PS3, Xbox 360 et Pc : C'est pour des jeux de course de la trempe de Nail'd que le terme arcade a été inventé. Parce que rien n'y sert de freiner : pour gagner, il suffit d'ignorer canyons abyssaux et trains de marchandises (entre autres obstacles invraisemblables) et foncer. Conséquence : un fun immédiat et coupable, d'autant que le tout a bien de la gueule.
DC Universe Online (Sony Online Entertainment) – Sur PS3 et PC : Où l'on se rend compte qu'il ne suffit pas d'une chouette licence (DC Comics possédant Batman et Superman, entre autres) pour faire oublier le précédent créé par City of Heroes et Champions Online en matière de MMORPG costumé. DCUO ne manque toutefois pas de potentiel, en particulier grâce à son gameplay, agréablement dynamique.
A.R.E.S. : Extinction Agenda (Extend Studio / Origo Games) – Sur Xbox 360 et PC : Old-school dans le fond mais bien de son temps dans la forme, un platform shooter à suivre de près. Extinction Agenda n'est en effet que le premier chapitre d'une série à la durée pour l'instant indéterminé. Ce qui est sûr, c'est qu'on espère la suite qualitativement constante mais quantitativement plus consistante.