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Des Rencontres autour du film ethnographique pour « sortir d'une vision
Festival

Des Rencontres autour du film ethnographique pour « sortir d'une vision "exotique" de l'ethnographie  »

Fortes d’une programmation aussi dense que variée, qui s’étend du vendredi 9 au dimanche 25 novembre dans plus d’une douzaine de lieux différents, les XXIIe Rencontres autour du film ethnographique veulent également s’ouvrir à un public plus large, comme nous l’explique Jacopo Rasmi, l’un des trois coordinateurs du festival.

Festival

Des Rencontres autour du film ethnographique pour « sortir d'une vision "exotique" de l'ethnographie  »

Fortes d’une programmation aussi dense que variée, qui s’étend du vendredi 9 au dimanche 25 novembre dans plus d’une douzaine de lieux différents, les XXIIe Rencontres autour du film ethnographique veulent également s’ouvrir à un public plus large, comme nous l’explique Jacopo Rasmi, l’un des trois coordinateurs du festival.

par Damien Grimbert

Mardi 6 novembre 2018
1840
LECTURES

par Damien Grimbert

Mardi 6 novembre 2018
1840
LECTURES

Comment définiriez-vous l’objectif de ces Rencontres ?

Jacopo Rasmi : Il s'agit de construire une alliance entre le support filmique, notamment le cinéma documentaire, et toute une série de questionnements qui se situent plus dans le champ des sciences sociales : l’ethnologie et l’anthropologie bien sûr mais aussi la sociologie, la réflexion politique…On essaie ainsi de choisir des thèmes – le corps l’année dernière, la ville cette année… – qui sont propres à la fois au cinéma et aux sciences sociales.

Vous proposez donc une vision assez ouverte du cinéma ethnographique…

En effet : tout le cinéma documentaire, qui est notre champ d’action privilégié, consiste à filmer des formes de vie, des gestes culturels, des manières de vivre… Et ça tombe tout de suite dans un domaine qui peut être celui de la réflexion anthropologique ou sociologique avec des questionnements autour des êtres humains, des sociétés, de la manière dont on vit ensemble, des variations entre nos modes de vie…

Pour nous, la relation entre cinéma et ethnographie est assez vaste, et cela inclut beaucoup de formes qui ne sont pas forcément dans le domaine du cinéma ethnographique au sens traditionnel du terme. Il y en a un peu dans notre programmation, mais l’idée est plus d’élargir et de dépasser le seul cinéma fait par des anthropologues spécialisés.

Dans certains cas, cela peut donc s’apparenter à du cinéma direct, où l’on essaie de filmer au plus près des évènements, des gens, mais ce n’est pas systématique. Les films de Nicolas Boone, par exemple, qui travaille dans des quartiers d’Afrique du Sud ou de Colombie particulièrement difficiles d’un point de vue social, ce sont des films très soignés, avec une mise en scène, une mise en forme esthétique qui est très loin des standards du cinéma direct.  L’idée est plus de s’interroger sur la manière de créer une forme de récit audiovisuel en collaboration avec les habitants.

En d’autres termes, on s’intéresse beaucoup à la forme et à la qualité cinématographique de ce qu’on montre, et pas exclusivement au sujet abordé. Il y a une réflexion liée à ce qu’on montre, pourquoi, de quelle façon… Parfois, on prend des films qui ne sont pas du tout fait avec une visée ethnographique, mais qu’on peut en revanche interroger d’un point de vue ethnographique, en faisant venir un ethnographe ou un sociologue. Dans ce cas, c’est par le biais du questionnement qu’il crée que le film devient ethnographique.

Que recouvre la thématique du festival cette année ?

Le titre autour duquel on a articulé la programmation est « espèces urbaines ». L’idée est un peu de mener une enquête sur les villes au pluriel, les espaces urbains, mais aussi les manières très différentes de les habiter, y compris dans le conflit, la négociation, la différence. C’est un thème qui est central dans le cinéma documentaire, et qui est très actuel aussi d’un point de vue sociologique, anthropologique, voire politique.

Cela nous permet de faire aussi quelque chose de l’ordre du local, on sort d’une vision un peu "exotique" de l’ethnographie, qui reste avant tout une manière de regarder le monde et de se poser des questions sur les sociétés et leurs cultures. Avec ce thème-là, on travaille donc beaucoup sur l’anthropologie du proche, des différentes cultures et couches sociales qui habitent nos villes.

À plusieurs reprises, on revient sur des questions comme celle de la gentrification, de la rénovation par le haut, on pose un regard un peu particulier sur tout ce qui est les marges de la ville, les interstices, avec l’idée de donner une forme de visibilité à certaines manières d’habiter la ville un peu en périphérie du système urbain, du contrôle urbain… Et ce à la fois dans nos villes mais aussi en Égypte, en Indonésie, en Afrique du Sud, en Colombie et dans d’autres lieux éloignés de notre zone de visibilité médiatique. Il y a l’idée d’aller fouiller dans des contextes urbains un peu marginaux grâce au cinéma, qui nous permet de nous déplacer sans nous déplacer.

Les films programmés sont pour la plupart extrêmement récents…

En effet, et ça relève beaucoup d’une volonté de sortir un peu du répertoire, du patrimoine, des classiques comme les films de Jean Rouch. On a vraiment déplacé le focus du festival sur du contemporain, avec des formes très variées, parce qu’on a envie d’avoir une certaine prise sur l’actualité, surtout avec une thématique comme celle de la ville, qui est aussi très contemporaine. D’où l’idée de ne pas passer de grands noms mais de travailler plutôt avec de jeunes réalisateurs peu connus, qui sont plus facilement disponibles, et dont les films sont pour l’instant peu, voire pas du tout visibles.

Il est rare de voir un festival de cinéma réparti dans un si grand nombre de lieux d’accueil...

C’est un moyen à la fois de s’ouvrir à de nouveaux publics, mais aussi d’expérimenter sur la forme. Pour nous, un festival de cinéma, ce n’est pas exclusivement dans des salles : on cherche de plus en plus à créer des formats et des parcours différents, plus souples, plus itinérants, qui puissent varier du dispositif standard de la projection-débat avec un réalisateur ou un expert. Chaque format de projection qu’on propose va essayer de construire une situation de cinéma qui soit attrayante pour différents types de publics, en essayant, dans la variation et dans l’expérimentation de formes de partages autour d’un film, de s’ouvrir le plus possible.

Cela rejoint aussi une volonté de décloisonner un peu les différents champs : ceux du cinéma et des sciences sociales comme je l’évoquais, mais aussi celui des experts et des universitaires d’un côté et d’un public plus large de l’autre. On fait donc le pari d’avoir une hétérogénéité de propositions et de lieux d’accueil qui puisse créer du mouvement, du métissage, des rencontres avec différents publics… L’idée est vraiment de créer une accessibilité par rapport à ce que l’on propose, ce qui se traduit aussi par notre politique tarifaire, avec une majorité d’évènements gratuits ou à prix libre.

Pour terminer, comment définiriez-vous les grands axes autour desquels se construit la programmation du festival ?

Il y a d’un côté l’idée de travailler sur le format court avec des séances de courts-métrages, ce qui permet d’avoir une programmation assez variée et riche au cours d’une même séance.

Ensuite on a des formats plus orientés autour de recherches, de débats, de discussions, comme la table ronde Les séries à l’écoute de la ville, autour de The Wire de David Simon qui va réunir plusieurs experts, ou encore les deux masterclass au cinéma Juliet-Berto.

Et après on a tout un autre axe plus expérimental dans le lieu et dans le format qui va accompagner le public à la découverte de lieux assez surprenants et singuliers de la ville, comme la Tête Bleue, le 38, le 102, le Train Fantôme, le Midi/Minuit, qui ne sont pas des lieux de projection traditionnels. C’est une autre manière d’explorer la ville, ce qui permet aussi de faire écho au thème de cette année.

XXIIe Rencontres autour du film ethnographique
Dans divers lieux du vendredi 9 au dimanche 25 novembre
Programme complet sur http://ethnocine.msh-alpes.fr

Comment définiriez-vous l’objectif de ces Rencontres ?

Jacopo Rasmi : Il s'agit de construire une alliance entre le support filmique, notamment le cinéma documentaire, et toute une série de questionnements qui se situent plus dans le champ des sciences sociales : l’ethnologie et l’anthropologie bien sûr mais aussi la sociologie, la réflexion politique…On essaie ainsi de choisir des thèmes – le corps l’année dernière, la ville cette année… – qui sont propres à la fois au cinéma et aux sciences sociales.

Vous proposez donc une vision assez ouverte du cinéma ethnographique…

En effet : tout le cinéma documentaire, qui est notre champ d’action privilégié, consiste à filmer des formes de vie, des gestes culturels, des manières de vivre… Et ça tombe tout de suite dans un domaine qui peut être celui de la réflexion anthropologique ou sociologique avec des questionnements autour des êtres humains, des sociétés, de la manière dont on vit ensemble, des variations entre nos modes de vie…

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En effet, et ça relève beaucoup d’une volonté de sortir un peu du répertoire, du patrimoine, des classiques comme les films de Jean Rouch. On a vraiment déplacé le focus du festival sur du contemporain, avec des formes très variées, parce qu’on a envie d’avoir une certaine prise sur l’actualité, surtout avec une thématique comme celle de la ville, qui est aussi très contemporaine. D’où l’idée de ne pas passer de grands noms mais de travailler plutôt avec de jeunes réalisateurs peu connus, qui sont plus facilement disponibles, et dont les films sont pour l’instant peu, voire pas du tout visibles.

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Et après on a tout un autre axe plus expérimental dans le lieu et dans le format qui va accompagner le public à la découverte de lieux assez surprenants et singuliers de la ville, comme la Tête Bleue, le 38, le 102, le Train Fantôme, le Midi/Minuit, qui ne sont pas des lieux de projection traditionnels. C’est une autre manière d’explorer la ville, ce qui permet aussi de faire écho au thème de cette année.

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Depuis de nombreuses années, Christine vit sous un pont, isolée de toute famille et amis. Par une nuit comme il n’en existe que dans les contes, un jeune garçon de 8 ans fait irruption devant son abri. Suli ne parle pas français, il est perdu, séparé de sa mère… Ensemble, ils partent à sa recherche. A travers les rues de Paris, Christine et Suli vont apprendre à se connaître et à s’apprivoiser. Et Christine à retrouver une humanité qu’elle croyait disparue.

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Edité à 35 000 exemplaires à Grenoble le Petit Bulletin est distribué gratuitement et en libre service tous les mercredis dans 1 000 points.
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