Gloire à Gregg Araki

Édito du n°941 - mercredi 3 septembre - Petit Bulletin Grenoble

Nous revoilà. Après un long mois et demi d’absence en kiosque, Le Petit Bulletin revient dévorer Grenoble, en affichant un jeune homme presque dévêtu en couverture : horreur ! Une photo issue du prochain film du réalisateur américain Gregg Araki, que l’on défend ardemment dans nos colonnes.

S’il faudra attendre le 15 octobre pour découvrir ce White bird, on profite simplement de cet espace éditorial pour inciter les néophytes à se pencher sur le cas Araki, auteur d’une filmographie pop, réjouissante et à plusieurs niveaux de lecture. Des néophytes qui devraient de suite se ruer sur Mysterious skin, le chef-d’œuvre d’Araki datant de 2005 qui légitima définitivement l’acteur Joseph Gordon-Levitt (oui, celui de Looper, The Dark Knight Rises ou encore Inception), véritablement sublimé par le cinéaste.

Mais surtout, c’est le sujet choisi, d’après un bouquin de Scott Heim (deux enfants victimes d’abus sexuels ont réagi différemment) et la façon de le traiter, avec une gravité mélancolique et un refus du misérabilisme, qui donnent toute sa force au film.

Araki est un grand, avec au compteur des bons films (Smiley face, Kaboom...) et des excellents (Mysterious skin donc, mais aussi The Doom Generation). Un grand qui construit une œuvre fascinante autour de sa vision de la jeunesse américaine. Commencer l’année avec lui est donc gage de réussite !

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