Droit d'auteur, #Catch2039 et futur

Édito du n°949 - mercredi 5 novembre - Petit Bulletin Grenoble

Sur le papier, le droit d’auteur est un concept sensé, à savoir protéger les artistes tant moralement qu’au niveau économique. Un concept qui a beaucoup évolué au cours de l’histoire, dont les limites sont pourtant de plus en plus flagrantes. Le site internet Numerama s’en délecte d’ailleurs dans une excellente rubrique baptisée "Copyright Madness" – soit « une semaine de propriété intellectuelle en délire ». Il y a de quoi.

Dernier exemple en date : des musées britanniques exposent en ce moment des vitrines vides avec un cartel expliquant « qu’il y aurait pu avoir ici une lettre d’un soldat de la Première Guerre mondiale », mais que les lois autour du Copyright les en empêchent – au Royaume-Uni, le droit d’auteur très strict pour les œuvres dites orphelines (comme celles-ci, dont les auteurs sont inconnus) court jusqu’en 2039. « Rejoignez la campagne pour une histoire libre » implorent ces musées, qui demandent que l’on revienne aux 70 ans après la mort de l’auteur comme c’est le cas dans beaucoup de pays, œuvres orphelines ou non. Une durée déjà énorme, qui fait par exemple les beaux jours de certaines maisons de disques dont les catalogues sont de véritables rentes.

Il serait temps de repenser ce système obsolète, surtout à l’heure du numérique. Un chantier immense que personne n’a encore vraiment pris à bras-le-corps du côté des politiques, même si en France, pour en revenir à l’exemple des musées britanniques, un projet de loi récent autoriserait les bibliothèques à numériser les œuvres orphelines. C’est déjà ça.

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