Lenny Kravitz en concert : quand Lyon “Strut

Après Paris-Bercy et Dijon, Lenny Kravitz a enflammé la halle Tony-Garnier de Lyon le vendredi 28 novembre devant des milliers de spectateurs. Retour sur un show ô combien efficace…

Un concert de Lenny Kravitz a peu de chances de laisser indifférent. Celui de vendredi dernier à Lyon s’est inscrit dans la continuité des précédents tournées “Let Love Tour (09)” et “Black and White America” (en 2011-2012). Sur scène, l’artiste américain fait le métier : énergie débordante, communion totale avec le public, version “extended” de certaines chansons, régie vidéo en direct sur grand écran. Soit un show de plus de deux heures à couper le souffle. Résultat, le public est aux anges. Camille et Nicolas se souviendront longtemps de leur baptême du feu. Ils expliquent : “ce soir c’était notre tout premier concert de Kravitz et on a adoré. C’était génial de vivre cette soirée à quelques mètres seulement de la scène, un moment de pur bonheur. Depuis, on n’arrive pas à redescendre de notre nuage…”. Même son de cloche pour Émilie qui, elle, était dans les gradins avec son mari : “on a passé un très bon moment ; j'ai beaucoup aimé la mise en scène, le spectacle était superbement filmé et retransmis derrière lui ! J'ai été surprise d'apprécier le titre “Strut” en live alors que e nj'aime pas trop la version studio”.

Jouissif et libérateur

Dès les premières notes il est vrai, des frissons parcourent votre échine et le public se retrouve à chanter à tue-tête, applaudire, crier sans retenue. Un lâcher prise complètement jouissif et libérateur, osons le dire… La set liste alterne des purs morceaux de rock (“Dirty white boots”, “American Woman”, “Strut”…) et une version acoustique fantastique de “Sister” qui n’a toujours pas pris une ride depuis 1993… et chavire toujours autant les âmes sensibles. Kravitz sait parfaitement jouer sur toutes les cordes de nos émotions et de nos pulsions.
Depuis 2009, il implique davantage le public dans ses spectacles, n’hésitant pas à prendre souvent un bain de foule dans un climat d’hystérie générale. À défaut d'un passage dans les gradins de la HTG, il a posé cette fois-ci avec une jeune fille dont c’était le 10e anniversaire. Un sacré souvenir pour elle et ses parents…

LK, un artiste très bien entouré

Si Lenny est un showman avéré, la qualité de ses concerts doit beaucoup également à celle des musiciens qui l’accompagnent. De Craig Ross, son fidèle “guitar hero” depuis 1991, à George Laks, Harold Todd, Cindy Blackman-Santana, Gail-Ann Dorsey ou encore le Français Ludovic Louis, Kravitz est très bien entouré. À tour de rôle, chacun de ces musiciens démontre son savoir-faire lors de solos mémorables. Des pépites sonores dont on ne se lasse pas…

Un répertoire trop riche

Avec dix albums studios enregistrés en 25 ans de carrière, Kravitz dispose d’un répertoire très riche et désormais d’un public multi-générationnel. Pas facile dans ces conditions d’établir une set liste capable de contenter les inconditionnels des tubes historiques (“It’ ain’t over ‘til it’s over”, “Are you gonna go my way”, “Fly away”, etc.) et les petits jeunes qui ne connaissent que les chansons du tout dernier album (“Strut”, sorti en septembre dernier). Cette fois-ci encore, seules quatre chansons de son dernier opus ont été jouées en faveur des grands classiques… Mais vu le plaisir ressenti et exprimé vendredi soir, Kravitz peut dormir encore sur ses deux oreilles…

Première partie : la seule fausse note

Le seul bémol de la soirée repose sur le choix de la première partie : un chanteur américain incapable de “chauffer” le public avec des chansons assez peu intéressantes et sans rythme. Bénédicte confirme : “il a été aussi mauvais qu’au concert de Dijon, deux jours plus tôt. 33 minutes, c’est long…”. De quoi nourrir des regrets quand on sait que les Parisiens, eux, ont pu apprécier le son “New Orleans” du formidable Trombone Shorty le dimanche 23 novembre à Bercy… Avec cette authentique star en première partie, la fête aurait été absolue, compte-tenu de l’énergie et du talent incroyable de cet ancien musicien de Kravitz, auteur de trois albums sur-vitaminés. Une prochaine fois peut-être…

Vous avez raté Lenny Kravitz ? Pas de panique : il se produira le 9 juillet 2015 à 20h30dans les arènes de Nîmes. Un artiste de ce niveau dans un tel décor : voilà une occasion à ne pas rater sous aucun prétexte…
Let Love rule !

Lien vers mes photos du concert
Plus d’infos sur www.lennykravitzonline.fr

© Bruno Sleepless

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