Victoires, César et masochisme

Édito du n°963 - mercredi 25 février - Petit Bulletin Grenoble

Il faut être masochiste pour, en une semaine, se taper les Victoires de la musique puis les César. On a été masochistes. On s’est avalé sans broncher les presque quatre heures de cérémonie sur la musique "made in France", ce long tunnel où s’enchaînaient douloureusement remises de prix et prestations en direct. On a survécu devant la grand-messe du cinéma français même si, comme l’invité d’honneur Sean Penn, on a trouvé ça très long. Mais on n’aura jamais éteint la télé, parce que ces raouts restent de beaux moments collectifs (2, 4 millions de téléspectateurs en moyenne pour chacun).

Et puis il y a eu quelques chouettes passages : Christine and the Queens, François & The Atlas Moutains, Benjamin Clementine, Cascadeur ou encore IAM avec son mythique Petit frère aux Victoires ; les trois récompenses remportées par Les Combattants (meilleur premier film, meilleure actrice pour Adèle Haenel, meilleur espoir pour Kévin Azaïs), la mise en avant du mésestimé Reda Kateb (meilleur acteur dans un second rôle) et du génial Minuscule (meilleur film d’animation), sans oublier le sacre du Timbuktu d’Abderrahmane Sissako, tout ça aux César.

Bien sûr, on a souvent failli tomber de notre chaise, notamment lorsque David Guetta a remporté la Victoire des 30 ans catégorie musique électronique – mais dans ce cas, faut vite stabiliser son derrière et déverser son fiel sur Twitter, ça soulage à défaut de changer quelque chose au résultat. Finalement, on oubliera tout ça très vite parce que ces prix n’engagent que ceux qui, en beaux costumes et robes très chères, leur donnent de l’importance. On vous laisse imaginer notre tenue ces soirs-là.

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