La Révolte des cafards

autobiographie d'Oscar Zeta Acosta: avocat, auteur et trublion chicanos, Acolyte impétueux d'Hunter Thompson !

J’imagine que tout le monde a vu Las Vegas Parano… où Johny Depp joue le rôle d’un journaliste complètement allumé, qui n’est autre que le légendaire Hunter Thompson, journaliste gonzo marquant les années 70. Ce film était d’abord un livre et le mouvement Gonzo, extrême et excentrique, consiste à écrire des articles en étant au summum de la subjectivité c’est-à-dire, en ayant souvent pris beaucoup d’alcool, d’acides et autres drogues diverses et variées… Hunter Tompson c’était ça et pour l’accompagner dans quelques une de ses expériences, il emmenait souvent son avocat, qu’il nommait maître Gonzo. Et bien c’est ce maître Gonzo qui nous intéresse aujourd’hui.

Un illustre personnage ayant bel et bien existé, sa période de gloire les années 70 aussi. Oscar Zeta Acosta était un chicanos, un mexicain d’Amérique. C’était un avocat intenable, collectionnant les nuits en prison pour ses outrages à la cour. Collectionnant aussi par ailleurs, les femmes et les drogues en tous genres, sans quoi le personnage ne serait pas complet.

Oscar Zeta Acosta, avocat mais aussi auteur. Son premier roman Mémoires d’un bison est une autobiographie où il tente de décrire son road trip avec son ami de défonce Hunter Thompson. Ou comment il décida de foutre en l’air sa panoplie d’avocat commis d’office pour se lancer sur les routes et se perdre dans les bras d’Eros et de Morphée sous amphétamines.

Caillou dans la chaussure

La Révolte des cafards, une 2e autobiographie, est celle dont je vous parle aujourd’hui. Ce livre raconte la lutte des immigrés mexicains, les procès, les injustices et les combats de toute une communauté pour les droits civiques. Zeta Brown défendait ces chicanos, des cafards comme lui, ces sud américains vivant en Californie, souvent pauvres, souvent délinquants, et bien sûr jamais représentés, jamais totalement légitimes dans cette société américaine blanche et bien pensante. Comparés par certains, aux Blacks Panthers, ils iront loin dans leurs revendications et Zeta, dit le bison, en sera leur porte-parole, un héros malgré lui, puisqu’il n’avait pas vraiment prévu de reprendre le costard révolutionnaire et impétueux de la cour de justice pour défendre son peuple.

Donc un avocat mais avant tout un militant et révolutionnaire, un caillou dans la chaussure qui dérange et fait du bruit puisqu’il se présenta même aux élections pour le poste de chérif du comté de Los Angeles… avec 1000 dollars pour sa campagne qu’il lança comme une blague, il recueillit des millions de voix et failli devenir le premier chérif chicanos du comté.

Bref, un personnage à découvrir pour son arrogance magistrale et sa désinvolture, son pouvoir à haranguer les foules.

Et puis, la touche finale, l’anecdote que je trouve assez savoureuse et qu’on peut lire simplement en 4e de couverture et qui dit qu’après ces deux livres, en 1974, Zeta disparaîtra mystérieusement, personne ne retrouvant jamais sa trace. Incroyable jusqu’au bout.

Et puis c’est publié aux éditions Tusitala… raison de plus pour être curieux puisque c’est une jeune maison d’édition et de qualité.

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