Où il est question de Michel Delpech

Édito du n°978 - mercredi 17 juin - Petit Bulletin Grenoble

Ce n’est jamais agréable d’apprendre que quelqu’un « s’éteint doucement », même lorsque l’on considère son monde plutôt loin du nôtre. C’est donc l’inoxydable (et un brin impudique) Michel Drucker qui a donné le week-end dernier des nouvelles de son ami Michel Delpech, atteint d’un cancer de la langue qui ne lui laisserait que quelques mois à vivre – il a 69 ans.

Et là on repense au très beau film L’Air de rien de Grégory Magne et Stéphane Viard, sorti en 2012, dans lequel le chanteur s’essayait à la comédie (après un passage chez Christophe Honoré) dans son presque propre rôle, celui d’une ancienne idole croulant sous les dettes. « Je ne suis pas vraiment acteur, donc il faut que je choisisse des rôles dans lesquels je sais que je pourrai être moi-même » déclarait-il à l’époque lorsque l’on évoquait avec lui sa jeune carrière de comédien.

On repense aussi au très émouvant spectacle Racheter la mort des gestes du chorégraphe grenoblois Jean-Claude Gallotta dans lequel ce dernier utilisait malicieusement le tubesque Quand j’étais chanteur de Delpech pour une danse du « haut du corps ». Gallotta se servait alors de Delpech comme d’un matériau on ne peut plus populaire vecteur d’émotions.

Du coup, on repense également aux tubes de l’artiste qui ont traversé les années (Pour un flirt, Chez Laurette, Le Loir-et-Cher, Le Chasseur…) démontrant, finalement, que Delpech n’est pas si loin de nous. Voilà.

Sinon la maladie, la mort ; tous ces trucs-là, c’est quand même très con. Et très gênant quand on est prévenus si tôt.

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