“Just let go”, nouveau dvd live de Lenny Kravitz

Quelques semaines après la fin de sa tournée “Strut”, Lenny Kravitz sort un DVD “live” au cours duquel il se livre et donne la parole à ses musiciens. Des témoignages instructifs… Go !

Sorti le 23 octobre dernier (chez Eagle Rock), “Just let go”, le nouveau DVD live de Lenny Kravitz, est intéressant à plus d’un titre. Tout d’abord, c’est le premier document audiovisuel officiel édité par le chanteur américain depuis “Live” en 2008. Autant donc ne pas passer à côté de cette rareté. Ensuite, ce dvd permet d’avoir un apercu de la tournée “Strut” qui a sillonné l’Europe et les États-Unis entre fin 2014 et l’automne 2015 à travers des extraits des concerts à Paris-Bercy et Prague. L’occasion ainsi de ressentir à nouveau (ou de découvrir) de grands frissons en écoutant quelques uns de ses plus grands tubes et les plus récents comme “Dirty White Boots”, d’une intensité incroyable.

Mais ce sont les multiples interviews de l’artiste et de ses musiciens qui constituent, selon moi, la grande plus-value du documentaire. Ces témoignages en disent long en effet sur la méthode de travail de Kravitz et sur les liens très forts tissés avec celles et ceux qui l’accompagnent depuis de nombreuses années. Une plongée inédite pour le moins passionnante. Bienvenue dans les coulisses…

Plus qu’un groupe, une véritable famille
Auteur – compositeur multi instrumentiste, Lenny Kravitz prépare ses albums en solo la plupart du temps. En revanche, quand une tournée se profile à l’horizon, il retrouve ses fidèles musiciens : le guitar hero Craig Ross, Harold Todd (saxo), George Laks (claviers), Gail-Ann Dorsey (basse), Ludovic Louis (trompette), Cindy Blackman-Santana (batterie), Mickaël Sherman (sax tenor) et trois nouvelles, les choristes Erika Jerry, Yahzarah St James et Jessica Wagner-Cowan. Tous d’authentiques artistes.

Plus qu’un groupe, il s’agit d’une véritable famille qui vit, mange et partage tout ensemble. “C’est indispensable pour que chacun soit en harmonie sur scène”, insiste Kravitz. Et cette harmonie est perceptible lors des concerts : on perçoit bien le plaisir que chacun éprouve à jouer ensemble, à donner le meilleur de lui-même. Inutile de chercher à tirer la couverture à soi, chacun sera mis en lumière à un moment ou à un autre. “Lenny est un perfectionniste, il bosse dur et se montre exigeant. On sent une certaine pression, c’est vrai, mais cela se passe bien car nous sommes tous à l’unisson”, souligne Gail-Ann Dorsey.

Un immense travail en amont
Et pour que tout soit nickel le jour J, rien ne vaut d’interminables séances de répétition. Une phase indispensable. Chaque musicien apprend la partition des autres et connaît alors sa marge de manoeuvre entre la reproduction des chansons enregistrées en studio et la liberté de création en concert à travers les solos par exemple. “On ne fait jamais les mêmes concerts”, souligne Harold Todd avec son large sourire. Mais que d’énergie fournie pour en arriver là…

Du perfectionnisme à la pinaillerie, il n’y a pourtant parfois qu’un pas… franchi un soir alors que Robert Plant, le célèbre chanteur de Led Zeppelin, est l’invité spécial de Lenny sur un concert. Résultat : Kravitz se fait engueuler au retour dans la loge : “Arrête de te focaliser sur certains détails, profite de l’instant présent à fond, Just let go ! (décompresse)”, lui dit Plant. “Ça faisait bizarre, mais Robert avait raison et j’en avais conscience”, reconnaît alors Kravitz face caméra. Et tous ceux qui ont vu Lenny en concert peuvent témoigner qu’il savoure désormais chaque seconde sur scène avec ses musiciens, mais aussi avec son public qu’il ne se lasse pas d’aller saluer qu’il soit au premier rang (n’est-ce pas le French Board LK Online ? ^_^)… ou au fin fond de la salle, notamment lors de ses bains de foule pendant “Let Love rule”, sa chanson fétiche. À l’opposé de la star inaccessible, Lenny se montre au contraire très disponible vis-à-vis de ses fans, du début à la fin de ses shows. D’autant que ces derniers se prolongent dans la soirée avec la diffusion - via sa page Facebook - d’une sélection de magnifiques photos signées Mathieu Bitton. Ou l’art d’entretenir les liens avec son public…

D’habitude si discret - en dehors de la scène bien sûr -, Craig Ross est prolixe en confidences dans “Just let go”. Il raconte par exemple sa première rencontre avec Kravitz en 1991, la puissante alchimie créative qui existe depuis avec son “frère de sang”, etc. Idem pour Harold, Ludovic et Mickaël, le trio de cuivres, qui se confie tout en jouant au billard, et tous les autres membres du groupe. Autant de témoignages qui rendent encore plus attachants tous ces artistes.

Tournée “Strut” : des bons souvenirs en pagaille
Une fois de plus, les fans français de Kravitz ont été gâtés avec plusieurs dates en 2015 sur notre territoire entre l’Olympia, Cognac, Arras, les arènes de Nîmes et le festival des Déferlantes du côté de Perpignan. Des comptes-rendus de ces soirées mémorables sont à découvrir sur le forum www.lennykravitzonline.fr. Ils témoignent des bons souvenirs en pagaille vécus et partagés par des milliers de personnes.
Si certains spectateurs ont certes regretté un manque de renouvellement au niveau de la set liste ou des versions instrumentales parfois trop longues à leur goût, force est de reconnaître que la tournée “Strut” en a mis plein les yeux et les oreilles aux fans de Kravitz, toutes générations confondues. Énergie, communion totale, rythmes étaient au rendez-vous. Avec le dvd “Just let go”, ils disposent désormais d’un vaccin anti-morosité et d’une délicieuse antidote en attendant la prochaine tournée du chanteur new-yorkais...

Let Love rule !

© Bruno Sleepless
Twitter : @brunotachon

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