#OscarsSoWhite, Julie Delpy et la convergence des luttes

Édito du n°1001 - mercredi 27 janvier 2016 - Petit Bulletin Grenoble

D’habitude, les conneries, ce sont des personnalités dont on se fout, voire même que l’on méprise, qui les sortent. Alors quand elles viennent d’artistes que l’on aime bien, on a forcément un peu plus de peine.

Ah, Charlotte Rampling et Julie Delpy, que vous est-il arrivé ? Pourquoi avoir choisi de participer de la sorte au débat sur l’appel au boycott lancé par pas mal d’Américains (Jada Pinkett Smith, Spike Lee, Michael Moore…) suite à l’absence d’acteurs et de techniciens noirs dans la liste des nommés aux Oscars 2016 ? « C’est du racisme anti-blanc » a expliqué la première. Quant à la seconde, elle a sous-entendu qu’il valait mieux être noir que femme à Hollywood.

Heureusement, après des jours de polémique, les deux se sont excusées, expliquant avoir été maladroites dans leurs propos. « Je n’ai jamais eu l’intention de sous-estimer la lutte de quelqu’un d’autre. Nous devons rester vigilants et unis, et se soutenir mutuellement pour changer cette réalité injuste » a même déclaré Julie Delpy, devenue d’un coup très convergence des luttes.

Ouf ! Car ce sont finalement ces coups d’éclat, même excessifs, qui font (un peu) bouger les lignes, comme début janvier à Angoulême (sur la place des femmes en bande dessinée). Pour preuve : l’académie américaine, sans doute consciente du signal désastreux envoyé, a annoncé qu’elle allait doubler d’ici 2020 ses membres féminins ou provenant de minorités ethniques, pour que les votes de la profession conduisent à des nominations plus larges – les causes du problème sont, en effet, à chercher bien en amont…

Ah, sinon, ce mercredi, ce sont les nominations aux César qui vont tomber…

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