La MC2, Nuit debout et la convergence des luttes

Édito du n°1013 - mercredi 4 mai - Petit Bulletin Grenoble

Jeudi 28 avril en fin de journée, après la manifestation contre la loi travail, un parfum de convergence des luttes émanait de la MC2, temple culturel pourtant pas forcément réputé pour être le bastion grenoblois de la contestation sociale. Mais on était (et est toujours) plus du côté du symbole : un lieu fort à la jonction entre le centre-ville et les quartiers sud de Grenoble.

Devant et sur les imposantes marches se trouvait ainsi le mouvement Nuit debout, installé depuis le 9 avril. Dans l’immense hall, la coordination des intermittents et des précaires du spectacle commençait tout juste son occupation du théâtre (sans blocage) pour « dénoncer la négociation en cours de l'assurance chômage ». Et devant les différentes salles, les salariés de la scène nationale, brassard orange au bras, distribuaient des tracts pour alerter sur les baisses de subventions de la Ville de Grenoble et de la Région Auvergne Rhône-Alpes – « en touchant la MC2, c’est le modèle même d’une politique de décentralisation artistique et culturelle qui est remis en question ». Au milieu de tout ça, des spectateurs visiblement compréhensifs mais pas toujours très au fait de qui était qui.

Pourtant, si cette convergence des luttes semblait finalement limitée (malgré des aspirations communes, les uns et les autres avaient du mal à s’entendre sur les formes de contestation choisies), cette émulation avait (et a toujours) quelque chose de revigorant. Comme l’ensemble de ce mouvement protéiforme et disparate en marche depuis plus d’un mois. Ça fait du bien.

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