Taylor Swift, la musique pop et le pognon

Édito du n°1014 - mercredi 11 mai - Petit Bulletin Grenoble

À quoi ça sert la musique pop commerciale ? D’abord à donner du bonheur à celles et ceux qui la consomment goulûment. Ensuite à animer les soirées dansantes de monsieur et madame tout le monde. Et, encore aujourd’hui à l’heure de la crise du disque et de tout et presque n’importe quoi, à générer du pognon. Mais alors un maximum de pognon, avec des sommes qui dépassent l’entendement.

Ainsi, selon le magazine américain Billboard, celle qui trône en tête des artistes qui ont le mieux gagné leur vie en 2015 est l’Américaine Taylor Swift, avec 73.5 millions de dollars au compteur – soit, approximativement, 64 millions d'euros. Sympa. Un calcul qui prend en compte les ventes d’albums (en physique ou non), les droits d’auteur et, surtout, les concerts (84 % de la somme), signe de la fameuse crise précédemment citée. La vingtenaire détrône donc des mastodontes comme U2, les Rolling Stones ou encore Madonna.

Et là on a envie de dire qu’un truc ne tourne vraiment pas rond sur terre – même si, oui, on était au courant depuis longtemps. Que l’industrie culturelle n’est qu’une industrie comme une autre – oui, ça aussi on le savait déjà, mais bon… Du coup, vivement que le Shake It Off de Taylor Swift tombe dans le domaine public qu’on puisse à nouveau se trémousser dessus (oui, on n’a pas bon goût tous les jours) sans avoir l’impression d’être un soldat du capitalisme. Problème : on sera morts et enterrés avant.

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