Taxer les vieux

Est-ce qu'être vieux quand on a été soixanthuitard, c'est la même chose que quand on ne l'a pas été ?

D'abord, je ( puisque ici, c'est mon blog donc forcément perso ) souhaite exprimer ma satisfaction de retrouver Vincent Raymond. Celui qui a remplacé Chabert au PB. Il a su me surprendre et le ton de ses premières critiques, incisif et radical, pour ne pas dire brutal avait tout pour enchanter et rompre le bon goût convenu qui traine dans tous les journaux « mainstream » ( ?) … Lire sa critique modérée du dernier film de Guiraudie - entendu sur Inter ce matin - en est une preuve supplémentaire : sa façon ( même si elle est devenue plus gentille...y'aurait-il eu des pressions ? ) de dégommer ce que personne n'ose, me rassure sur l'avenir. Car je le suppose jeune, ce Vincent et justement, je voudrais parler des vieux. En effet, il faut noter, sans doute un effet collatéral de la réforme des retraites : le seuil permettant de bénéficier d'une réduction sur le tarif d'entée au Pathé Chavant est passé de 60 à 65 ans ; les séniors sont-ils devenus « coeurs de cible » avec les retransmissions d'opéras et autres ballets … Or, ce qui n'étonne pas venant du privé, a toujours un goût un peu plus amer quand il s'agit de services publics , on peut lire sur le site de la ville de Grenoble : « Le SMTC modifie son dispositif de tarification, on passe d'un dispositif de réduction lié au statut (carte émeraude pour + de 65 ans, chèques transport demandeurs d'emploi et RMIstes) à un dispositif de tarification solidaire qui permet de prendre en compte le niveau de ressources des usagers selon le quotient familial. » Pour ce qui concerne les bibliothèques municipales, sauf la disparition de la gratuité pour les plus de 65 ans, je n'ai pas encore tout compris ;

Ma copine, Eve, 65 ans, a toujours été opposée à ce qu'on appelle une tarification « sociale » ou au « quotient familial » fonction, donc, des revenus. Ca vaut peut - être pour la cantines ou les activités des enfants, mais la viande chez le boucher est au même prix pour tout le monde, dit-elle, on pourrait tout de même imaginer qu'au XXIè siècle chacun puisse s'offrir le morceau de son choix … Imaginer.

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