Pierre Tchernia, le cinéma et nous

Édito du n°1029 - mercredi 12 octobre - Petit Bulletin Grenoble

C’est l’histoire d’un homme seul de soixante ans qu’un médecin ausculte et déclare proche de la mort. D’où l’idée du scientifique peu scrupuleux : acquérir la maison du presque décédé en viager, pour toucher le pactole dans quelques mois. Sauf que bien sûr, tout ne se passera pas comme prévu…

D’un tel sujet, certains auraient pu tirer un drame social ou un film noir. Mais Pierre Tchernia, avec René Goscinny (le papa d’Astérix) comme coscénariste, en avait fait en 1972 la base du Viager, comédie drôle et touchante avec un Michel Serrault parfait en candide fringant (et un Michel Galabru pas mal non plus en machiavélique raté). Un premier film qui résume parfaitement ce qu’était Pierre Tchernia…

Samedi 8 octobre, c’est donc une légende du cinéma et, surtout, de la télévision (pionnier dans ce domaine, il était surnommé "Monsieur Cinéma" en référence à l’émission culte qu’il présentait entre 1967 et 1980) qui est morte, à l’âge de 88 ans. Une certaine approche, sincère, optimiste et toute en rondeur du 7e art qui, sans tomber dans le stérile "c’était mieux avant", tranche avec l’époque actuelle.

Dans la cohorte d’hommages recueillis par la presse ces derniers jours, on retient surtout celui de l’ancien président du festival de Cannes Gilles Jacob, qui avance une idée qu’on aime beaucoup ici au PB : « Il a rendu le grand public cinéphile sans qu'il s'en aperçoive. »

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