Édito du n°1054 - mercredi 4 mai - Petit Bulletin Grenoble
Nous le savons au Petit Bulletin : il y a des articles qui buzzent plus que d’autres sur les réseaux sociaux et nous assurent ainsi des scores d’audience mirobolants. Par exemple ceux qui concernent la Ville de Grenoble (qu’ils soient positifs, négatifs ou neutres, qu’importe tant que le lecteur comprend que nous allons causer de l’équipe Piolle !), mais aussi ceux qui annoncent des festivals (si nous mettons Hadra dans un titre, c’est des milliers de vues en quelques heures) ou ceux évoquant des grands noms culturels, morts (Fantin-Latour dernièrement) ou vivants – Guillaume Canet, Keny Arkana, Jérémy Ferrari… C’est comme ça, et c’est dommage pour les autres articles – même si certains lecteurs aventureux peuvent ensuite tomber dessus par inadvertance !
Ils le savent aussi dans les rédactions des grands titres nationaux : il y a des articles qui buzzent plus que d’autres sur les réseaux sociaux et leur assurent ainsi des scores d’audience mirobolants. Et en cette période d’entre-deux-tours, les polémiques autour du FN génèrent une viralité folle. Du coup ça y va, quitte à relayer des propos nauséabonds pas tant pour les dénoncer que pour s’assurer du clic. Comme ça a été le cas avec la dernière sortie de Jean-Marie Le Pen sur la cérémonie en hommage au policier tué sur les Champs-Elysées : une réflexion qui aurait simplement dû rester sur la page web assez confidentielle du vieux monsieur (qui n’existe médiatiquement plus que par ses polémiques) plutôt que de se retrouver en une de tous les sites d’actu en mode "breaking news". Et dans un édito du PB du coup...
À quand une charte déontologique du buzz ?
