Un édito pour la soucoupe volante (et ceux qui la font vivre)

Édito du n°1060 - mercredi 14 juin - Petit Bulletin Grenoble

« Chaque fois qu’on ouvre une école, on ferme une prison. » Elle claque la formule attribuée à Victor Hugo, par son efficacité (le pouvoir de l’éducation démontré en quelques mots) et sa force symbolique (vive l’optimisme). Mais du coup Victor, que se passe-t-il quand on brûle une école ? Car c’est ce qui est arrivé le week-end dernier au collège Lucie-Aubrac de la Villeneuve (la fameuse soucoupe volante grenobloise). « Des pneus et une moto ont été embrasés volontairement à l’entrée du collège. À son arrivée sur place, une première équipe de pompiers a été caillassée, retardant les opérations, et le feu s’est propagé à l’intérieur du collège » selon Alexander Grimaud, directeur de cabinet du préfet de l’Isère cité par la presse.

« Incendier un collège, lieu d'émancipation et de découverte, c'est attaquer la jeunesse et la République. » Le tweet du maire de Grenoble Éric Piolle est lui aussi efficace à sa manière, résumant bien l’état d’esprit de beaucoup de ceux qui ont découvert l’info dimanche matin – les images sont désolantes.

Ça ne changera pas la vie des 350 collégiens touchés (de ce côté, ce sont plutôt les autorités qui s’y emploient pour que les cours continuent), ça ne permettra pas au bâtiment de rouvrir de suite (des mois de travaux sont annoncés), mais ça vaut ce que ça vaut : nous, simple petit hebdomadaire culturel, adressons nos pensées les plus chaleureuses à tous ceux, élèves, profs, personnel éducatif, parents et autres, qui ont été touchés par cette connerie sans nom.

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