Édito du n°1068 - mercredi 27 septembre - Petit Bulletin Grenoble
C’était en 2008, en ouverture de leur album Welcome to Mali. Trois minutes électro-pop au sein desquelles la voix aux envolées très aigües de Mariam Doumbia se mêlait à une production futuriste signée Damon Albarn (l’homme à la tête des groupes cultes Blur et Gorillaz). Un véritable choc musical inattendu qui finira à la quinzième place du top 100 des meilleurs titres de l'année 2008 du fameux site américain Pitchfork, et qui sera cité comme référence par de nombreux artistes – par exemple, dans la catégorie des remixes les plus réussis, il y a Vitalic en version encore plus dansante ou Theophilus London avec ses incursions chantées-rappées.
C’était surtout un exemple parfait d’un croisement entre une certaine pop mainstream produite au kilomètre et une certaine tradition musicale rapidement rangée par les Occidentaux en mal d’exotisme dans la catégorie "world".
Alors que le duo malien Amadou et Mariam (oui, nous parlons d’eux) sera cette semaine à Grenoble avec, dans ses bagages, un nouvel album plus grave et plus dansant comme l’écrit notre journaliste Stéphane Duchêne, nous avions juste envie de nous faire plaisir avec un édito glorifiant ce fabuleux Sabali (oui, nous parlons de ce morceau). Voilà, c’est fait, il ne vous reste plus qu’à l’écouter si vous ne le connaissez pas encore. Et à danser dessus en prenant vos amis dans les bras à la fin. « Chéri, je te fais un gros bisou. Je t'embrasse fort. Bye-bye. »
