Le ministère de la culture, la « priorité gouvernementale » et les discours comptables

Édito du n°1069 - mercredi 4 octobre - Petit Bulletin Grenoble

« Historique. » On n’est jamais mieux servi que par soi-même ("en même temps", quand on est une personnalité politique, il ne faut pas trop compter sur les autres pour nous couvrir de louanges) : la semaine dernière, la ministre de la culture Françoise Nyssen n’a pas hésité à sortir les grands mots pour annoncer le budget « préservé et conforté » de 10 milliards d'euros de son ministère pour 2018, reflétant ainsi une « priorité gouvernementale ». Même si ça ne reste qu’un chiffre difficilement palpable, il a le mérite de rassurer le monde culturel.

Pourtant, on ne peut se satisfaire une fois de plus d’un discours comptable, comme c’est trop souvent le cas depuis des années quand on parle de culture. Bien sûr, quand on regarde dans le détail, des axes ont été dessinés par la ministre (la démocratisation culturelle en premier lieu – « offrir à 100 % des enfants l’accès à l’éducation artistique et culturelle »), mais on a une nouvelle fois l’impression d’être face à une politique de coups de communication (un pass culture pour les jeunes de 18 ans va voir le jour) ; une politique de gestion qui tenterait seulement de préserver autant que possible l’existant des années Malraux et Lang tout en colmatant de temps en temps les brèches de plus en plus visibles. Selon comment on voit le verre, c’est au choix déjà ça ou totalement démoralisant.

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