Et si on arrêtait les articles à base de réactions Twitter ?

Édito du n°1088 - mercredi 14 mars 2018 - Petit Bulletin Grenoble

Dites, les confrères et les consœurs, ça vous dit qu’on s’organise un Grenelle du journalisme comme ça, au débotté, en tout juste 1500 signes ? Non pas pour tout changer (surtout que nous venons de subir un beau retour de hype si l’on en croit le sondage réalisé pour les Assises du journalisme et paru la semaine dernière – pour 9 Français sur 10, notre travail serait utile !), mais simplement pour décréter une bonne fois pour toute : arrêtons avec les articles à base de réactions Twitter, ces micro-trottoirs numériques censés sentir la tendance au caractère scientifique proche de zéro.

Le réseau social sur lequel, pour les néophytes, tout le monde peut discuter avec tout le monde (si tant est que Beyoncé veuille bien vous répondre) et donner son avis sur ce que bon lui semble, est une mine d’informations qui élève le débat pour peu que l’on suive les bons comptes. Mais c’est aussi un café du commerce numérique où les propos les plus bas-de-plafond (voire les insultes les plus dégeulasses) sont tenus, sous couvert ou non d’anonymat.

Faire de Twitter la voix de la France comme le laissent penser de nombreux reporters assis lorsqu’il s’agit de rédiger un papier sur un sujet clivant est tout aussi con que de se poster à un croisement de rue et interroger les dix premiers passants comme le faisaient certains précédemment. Quoi ? On nous informe via Twitter que cette pratique moyenâgeuse est encore d’actualité ?

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