Gloire à Rachid Taha

Édito du n°1105 - mercredi 19 septembre 2018 - Petit Bulletin Grenoble

Un panorama de rentrée culturelle comme celui que vous tenez entre les mains (façon de parler pour le web) demande beaucoup d’anticipation. Tellement que, parfois, nous nous retrouvons à devoir jeter des papiers à la poubelle, comme le spectacle annoncé est finalement annulé. Ou, pire (et beaucoup plus triste), parce que l’artiste qui devait se produire est mort.

Rachid Taha, icône algérienne de la sono mondiale à qui l’on doit des tubes comme sa reprise du Douce France de Charles Trenet avec le groupe Carte de séjour (qu'il avait formé en 1981 à Lyon) ou sa version du fameux Ya Rayah de Dahmane El Harrachi qu’il transforma en hit planétaire, était ainsi annoncé le 9 novembre aux Abattoirs de Bourgoin-Jallieu à l'occasion des 20 ans de Diwan, disque qui a tant marqué ce qu'on appela ici le "rock'n raï". Un album dans lequel il contait et chantait si bien l'exil, réconciliant les rives opposées de la Méditerranée et deux générations d'émigrés maghrébins et leurs enfants, qui plus est en plein mirage black-blanc-beur, comme l’avait écrit notre journaliste musique Stéphane Duchêne.

"L’avait écrit", oui, car son texte devait paraître dans ce numéro si nous n’avions pas appris la mort de Rachid Taha la semaine dernière, à 59 ans – il aurait dû fêter ses 60 ans le 18 septembre, et sortir un nouvel album prochainement dont le premier single s’intitulait Je suis africain. Ce n’est vraiment pas agréable de devoir supprimer un texte à quelques jours du bouclage. Surtout quand c’est pour une très mauvaise raison.

restez informés !

entrez votre adresse mail pour vous abonner à la newsletter

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X