Gloire à Louis de Funès comme, paradoxalement, à celles et ceux qui le conspuent

Édito du n°1128 - mercredi 27 mars 2019 - Petit Bulletin Grenoble

« Louis de Funès et la nouvelle bien-pensance » : ça c’est du titre d’article ! Enfin, de billet, publié il y a quelques jours sur le site de la revue culturelle Transfuge. Un texte dans lequel le critique et historien du cinéma Jean-Christophe Ferrari réagit à l’annonce de la grande exposition Louis de Funès organisée l’an prochain par la Cinémathèque française (basée à Paris). Morceaux choisis : « Je ne cèderai pas à la mauvaise conscience que l'époque, je le sais, aimerait faire naître en moi. Car je comprends trop bien ce qui se joue ici : rien de moins que l'émergence d'une nouvelle bien-pensance. Une bien-pensance selon laquelle tout, au fond, se vaut. Une bien-pensance qui promeut une approche oblique, désinvolte et décalée des œuvres d'art afin d'asseoir un nouveau snobisme. »

Merci cher Jean-Christophe Ferrari. Car même si vous n’avez visiblement pas eu le mémo qui disait qu’il fallait arrêter d’utiliser l’expression vide de sens "bien-pensance", et même si vos arguments sont parfois surprenants (« L’acteur du Corniaud s'est contenté d'importer sur le grand écran une figure qui existait déjà dans le théâtre de boulevard et le comique troupier : celle du Français moyen, colérique, lâche et un peu veule ») voire carrément contestables, votre analyse a fait réagir de nombreux autres journalistes qui ont souvent souhaité vous répondre vertement. Comme, finalement, au temps où des grandes plumes échangeaient par médias interposés et traitaient ainsi la culture avec déférence – et non comme un produit de consommation ou un simple sujet de j’aime / j’aime pas. Voilà qui est enthousiasmant.

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