Quand t'es dans le désert

Cinéma / Étendues désolées et ensoleillées à perte de vue, indiens bucoliques, autochtones gentiment frappés, westerns rugueux, la sélection cinématographique de ce Mois Américain s'aventure sur des terres balisées mais délectables. FC

Passons tout de suite sur les "blockbusters" de cette rétrospective thématique. On pourra (re)jeter un œil au superbe Arizona Dream signé Emir Kusturica, notamment pour sa bande-son magnifique, mais surtout pour les performances hallucinées de Johnny Depp, Faye Dunaway et du gigantesque Jerry Lewis. Passons vite sur le vu, revu et re-revu Bagdad Café de Percy Adlon, et faisons plutôt un bon détour du côté de Phoenix, Arizona de Chris Eyre. Un beau road-movie nostalgique, voyant deux amis traverser l'état pour aller chercher les cendres du père de l'un d'entre eux - le plaisir de retrouver Gary Farmer (l'indien Nobody du Dead Man de Jim Jarmusch) valant à lui seul le déplacement. Westerns éclectiquesDans ce genre bien marqué de la férule du grand Ouest Américain, In old Arizona fait figure de classique absolu. Le film d'Irving Cummings et Raoul Walsh est avant toute chose le premier film sonorisé du genre (et le premier bénéficiant de prises de son en extérieurs). Walsh lui-même devait incarner le rôle principal (pour lequel Warner Baxter eut un Oscar), mais un lapin kamikaze ayant défoncé son pare-brise le défigura (véridique), prouvant au passage que le 7e art est un monde aussi cruel qu'absurde. Au cœur de l'Arizona (1938, Lesley Selander) est l'une des aventures les plus rythmées du valeureux cowboy Hopalong "Hoppy" Cassidy (toujours campé par le non moins valeureux William Boyd), héros de près de 70 longs métrages (tout de suite, ça calme), dont le dernier n'est autre que Sous le plus grand chapiteau du monde de Cecil B. De Mille. Dans cet opus, Hoppy tente de protéger la "pauvre" bandit queen Belle Star. Enfin, Le fleuve de la dernière chance (1955, Jerry Hopper) voit Dana Andrews et Piper Laurie obligé de démêler un imbroglio en plein siège de leur fort par les indiens Ute ; et Tonnerre d'Arizona (1956, Joseph Kane) traite du destin troublé d'un pauvre cowboy pris pour un terrible pistolero par une bande de salopards, qui s'escrimera à défendre une mine d'argent et surtout sa belle propriétaire. Voilà de quoi épancher les soifs cinéphiles les plus exigeantes. Détail des séances en pages agenda

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