Entrez dans la danse

L’édition 2009 des Cinéphilies marque un virage éditorial tout aussi ambitieux que jubilatoire : offrir un panorama mondial d’un genre cinématographique parmi les plus fédérateurs – la comédie musicale. FC

A l’initiative des Cinéphiles Anonymes, une bande d’accros aux pelloches de toutes sortes qui non seulement n’essaient pas d’exorciser leurs démons mais en plus les font partager régulièrement sur le campus (c’est dire leur perversion), le festival Cinéphilies s’était penché jusque là sur des mouvements cinématographiques peu reconnus du grand public. Après leurs valeureux focus sur les cinémas du réel et le cinéma soviétique, les membres du ciné-club s’intéressent cette année à un genre a priori plus porteur, spectacle populaire par excellence, j’ai nommé la comédie musicale. Mais n’entendez pas pour autant que les Cinéphiles Anonymes auraient cédé aux sirènes commerciales : la programmation de l’événement témoigne avec vigueur de leur souci de découvertes, de dépoussiérages thématiques à l’exigence toujours aussi affirmée. Même si l’industrie hollywoodienne est particulièrement à l’honneur, le festival propose également des éclairages sur d’autres cinématographies.Centres chorégraphiques
Sont ainsi convoqués quelques grands noms emblématiques du genre, dont l’influence certaine est toujours d’actualité : le flamboyant Bubsy Berkeley (avec Les Chercheuses d’or), le gardien du temple Vincente Minelli (avec Un américain à Paris, Tous en scène et le mythique Brigadoon), Stanley Donen (Les 7 femmes de Barberousse) ou encore l’œuvre fondatrice de Robert Wise (West Side Story, hein, on le rappelle quand même) et le fameux chant du cygne de Bob Fosse (Que le spectacle commence) ; et les amateurs ne manqueront pas d’apprécier le monumental détour par le genre de John Landis (si vous n’avez jamais vu The Blues Brothers, vous n’avez aucune excuse pour rater sa séance gratuite à EVE). Et les Cinéphiles ne seraient pas à la hauteur de leur justifiée réputation sans des films rares venus des quatre coins du globe : la Grande-Bretagne (Les Chaussons rouges du génial Michael Powell), la Russie (Les Joyeux garçons de Gregrori Alexandrov), le Danemark (le lacrymal Dancer in the dark de Lars Von Trier), et bien évidemment, pour éviter toute regrettable faute de goût, l’Inde (La Famille Indienne de Karan Johar). Cinéphilies 2009 : la comédie musicale dans tous ses états
Du 15 au 28 octobre, lieux divers

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