Les Amours imaginaires

De et avec Xavier Dolan (Canada, 1h40) avec Monia Chekri, Niels Schneider…

Xavier Dolan est gay. C’est l’incroyable nouvelle que ce Québécois de 22 ans nous assène avec ces assommantes Amours imaginaires. Il est gay, donc il joue un gay dans un film qui, de la première à la dernière image, de Wong Kar-Wai à Christophe Honoré en passant par Demy, recycle le soi-disant cinéma gay avec un mélange d’esbroufe et de prétention. Par ailleurs, Xavier Dolan est un grand cinéaste. C’est le fabuleux mantra que ce très jeune réalisateur se répète à chaque plan de son deuxième long-métrage. Témoignages face caméra, ralentis sur des gens qui marchent, qui fument, qui se frôlent, dialogues alternant stylisation poétique et truculence tabernacle, Dolan ne doute jamais de son génie. Et pourtant… Les Amours imaginaires, qui montre un garçon et une fille faire une fixette sur le même beau ténébreux, précieux et maniéré, mais qui en fait n’est ni gay, ni sexué (alors que tout est censé nous le faire croire dans le film !) n’est qu’un scénario de sitcom adolescent à l’idiotie confondante et au nombrilisme affligeant. CC

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