Australie, terre de contrastes

Les années 70 et 80 furent marquées par le fourmillement artistique de la nouvelle vague australienne et de l’Ozploitation (voir ci-dessous). Le cinéma australien, s’il est désormais beaucoup moins diffusé sur nos écrans, n’en est pas moins resté plus qu’actif grâce à trois structures de financements publics, fédérées en 2008 sous le nom de Screen Australia. Un fonctionnement qui permet à l’industrie de survivre face au colosse hollywoodien, mais qu’on ne s’y trompe pas, les réalisateurs et acteurs les plus en vue sont très vite récupérés par l’usine à rêves américaine – certains comédiens (comme Guy Pearce ou Hugo Weaving) font ceci dit la navette entre leur pays d’origine et les Etats-Unis, faute de trouver des rôles vraiment intéressants à Hollywood. L’industrie a connu l’an dernier un joli succès avec ce gros nanar incroyablement faf qu’est Tomorrow when the war began, pari risqué puisque doté d’un énorme budget, adapté de best-sellers australiens reprenant peu ou prou l’intrigue de L’Aube Rouge – malgré sa piètre qualité, le film a rassuré les financeurs australiens. Entre quelques œuvres convenues car très “Sundance-compatibles“, des films d’auteur réellement singuliers comme Animal Kingdom ou le très beau Accidents happen (2009) réussissent à apparaître, mais ils tournent essentiellement en festivals. Un sort identique est réservé au cinéma de genre héritier de la Ozploitation, même si bizarrement, plus de films parviennent jusqu’à nous, par le biais des sorties DVD notamment. Citons Daybreakers des bricolos frères Spierig (qui a même bénéficié d’une sortie en salles !), Insane (alias Storm Warning) et Long Week-end de Jamie Blanks (l’un des rares australiens à avoir fui Hollywood), Wolk Creek et Solitaire de Greg McLean, l’inédit Lake Mungo de Joel Anderson (qui dans le même genre, fout grave la honte à Paranormal Activity) ou encore le détournement gore de comédie romantique The Loved Ones de Sean Byrne. FC

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