Happy feet 2

De George Miller (ÉU, 1h39) animation

Le succès du premier volet entraîne, comme d’ordinaire, le retour des pingouins danseurs dans un nouveau numéro de performance capture à la technique toujours plus élaborée et spectaculaire. Trop, sans doute, car on se sent assez vite harassé par ces loopings de «caméra» permanents, sauf quand Miller joue sur les profondeurs, notamment lorsqu’il s’agit de figurer un arrière plan rempli de milliers de palmipèdes, Ce n’est pas vraiment le problème, de toute façon, puisque ce qui cloche d’entrée dans ce deuxième volet, c’est le foutoir d’un scénario incapable de s’intéresser à un personnage en particulier, multipliant les figures pour mieux les abandonner en cours de récit, et noyant l’ensemble sous une infernale tambouille musicale d’un mauvais goût redoutable. Et pourtant, quand il déploie des visions cosmiques grandioses ou quand il laisse deux crevettes disserter sur le sens de la vie, il n’est pas très loin de signer le Tree of life du film pour enfants. Mais il replonge vite dans le grand bassin de l’entertainment décérébré, typique du cinéma d’animation américain depuis le triomphe du numérique (Pixar excepté). De la part du réalisateur de Mad Max, on attendait mieux.

Christophe Chabert

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