Brooklyn
ECRANS par Vincent Raymond le Mardi 8 mars 2016 | de John Crowley & Paul Tsan (Irl./G.-B./Can., 1h53) avec Saoirse Ronan, Domhnall Gleeson, Emory Cohen… (...)
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Imitation game a popularisé la figure d’Alan Turing auprès du grand public ; sans le succès du film, il est peu probable que les spectateurs comprennent spontanément à quoi Alex Garland fait référence dans Ex-Machina. On y voit un informaticien remporter, lors d’un prologue expéditif, une sorte de loterie interne à son entreprise pour aller passer un séjour auprès de son patron dans sa somptueuse villa isolée du reste du monde.
Assez vite, il se rend compte que loin d’être des vacances, il s’agit encore et toujours de travail – n’y voyez pas là une quelconque critique sociale, nous sommes dans le futur. En l’occurrence, faire passer un test de Turing à une androïde sexy dotée d’une intelligence artificielle, histoire de voir si celle-ci prend conscience de son caractère robotique ou si elle persiste à se considérer comme humaine – auquel cas, le test est réussi. Ex-Machina devient alors un long développement autour de la scène inaugurale de Blade runner, le réplicant moustachu étant remplacé par une bimbo diaphane au corps inachevé, laissant apparaître ses articulations mécaniques.
Garland, auteur du livre à l’origine de La Plage avant de devenir le scénariste de Danny Boyle sur ses plus grandes réussites (28 jours plus tard et Sunshine), passe donc derrière la caméra avec un matériau de science-fiction a priori passionnant. L’idée de faire se rencontrer un environnement sauvage (cascades, forêt, maison en bois éco-responsable) et une recherche technologique de pointe est assez séduisante, et le film prend soin de conserver une unité de lieu, préférant l’intime au spectaculaire.
Problème toutefois et pêché mignon de l’auteur devenu cinéaste : il ne peut s’empêcher durant toute la première heure de noyer l’action dans des dialogues explicatifs histoire de ne perdre personne en route. Autre bémol : le cabotinage effréné d’Oscar Isaac dans le rôle du magnat mégalo à l’accent latino, multipliant séances de gonflette et numéros de danse dans une imitation déplacée de Pacino dans Scarface.
Il faut donc attendre le virage dramatique du film pour que Garland prenne confiance en son rôle de metteur en scène et fasse enfin mousser l’imaginaire attendu. Ex-Machina n’est alors pas avare en moments hallucinés, aidé en cela par la musique atmosphérique et crispante de Geoff Barrow. C’est ce qui donne au film son petit côté Under the skin, l’alliance entre la chair et le métal accouchant d’une post-humanité féminine cherchant à s’affranchir de ses créateurs, mais surtout de l’oppression des désirs masculins.
Ex-Machina
D’Alex Garland (Ang, 1h48) avec Domhnall Gleeson, Oscar Isaac, Alicia Vikander…
Imitation game a popularisé la figure d’Alan Turing auprès du grand public ; sans le succès du film, il est peu probable que les spectateurs comprennent spontanément à quoi Alex Garland fait référence dans Ex-Machina. On y voit un informaticien remporter, lors d’un prologue expéditif, une sorte de loterie interne à son entreprise pour aller passer un séjour auprès de son patron dans sa somptueuse villa isolée du reste du monde.
Assez vite, il se rend compte que loin d’être des vacances, il s’agit encore et toujours de travail – n’y voyez pas là une quelconque critique sociale, nous sommes dans le futur. En l’occurrence, faire passer un test de Turing à une androïde sexy dotée d’une intelligence artificielle, histoire de voir si celle-ci prend conscience de son caractère robotique ou si elle persiste à se considérer comme humaine – auquel cas, le test est réussi. Ex-Machina devient alors un long développement autour de la scène inaugurale de Blade runner, le réplicant moustachu étant remplacé par une bimbo diaphane au corps inachevé, laissant apparaître ses articulations mécaniques.
Garland, auteur du livre à l’origine de La Plage avant de devenir le scénariste de Danny Boyle sur ses plus grandes réussites (28 jours plus tard et Sunshine), passe donc derrière la caméra avec un matériau de science-fiction a priori passionnant. L’idée de faire se rencontrer un environnement sauvage (cascades, forêt, maison en bois éco-responsable) et une recherche technologique de pointe est assez séduisante, et le film prend soin de conserver une unité de lieu, préférant l’intime au spectaculaire.
Problème toutefois et pêché mignon de l’auteur devenu cinéaste : il ne peut s’empêcher durant toute la première heure de noyer l’action dans des dialogues explicatifs histoire de ne perdre personne en route. Autre bémol : le cabotinage effréné d’Oscar Isaac dans le rôle du magnat mégalo à l’accent latino, multipliant séances de gonflette et numéros de danse dans une imitation déplacée de Pacino dans Scarface.
Il faut donc attendre le virage dramatique du film pour que Garland prenne confiance en son rôle de metteur en scène et fasse enfin mousser l’imaginaire attendu. Ex-Machina n’est alors pas avare en moments hallucinés, aidé en cela par la musique atmosphérique et crispante de Geoff Barrow. C’est ce qui donne au film son petit côté Under the skin, l’alliance entre la chair et le métal accouchant d’une post-humanité féminine cherchant à s’affranchir de ses créateurs, mais surtout de l’oppression des désirs masculins.
Ex-Machina
D’Alex Garland (Ang, 1h48) avec Domhnall Gleeson, Oscar Isaac, Alicia Vikander…
Crédit Photo : © Universal Pictures
D'Alex Garland (Angl, 1h48) avec Domhnall Gleeson, Alicia Vikander, Oscar Isaac...
D'Alex Garland (Angl, 1h48) avec Domhnall Gleeson, Alicia Vikander, Oscar Isaac...
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Caleb, 24 ans, est programmateur de l’une des plus importantes entreprise d’informatique au monde. Lorsqu’il gagne un concours pour passer une semaine dans un lieu retiré en montagne appartenant à Nathan, le PDG solitaire de son entreprise, il découvre qu’il va en fait devoir participer à une étrange et fascinante expérience dans laquelle il devra interagir avec la première intelligence artificielle au monde qui prend la forme d’un superbe robot féminin.
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