La Passion d'Augustine

de Léa Pool (Can., 1h43) avec Céline Bonnier, Lysandre Ménard, Diane Lavallée…

Associer bonnes sœurs et musique s’avère une recette toujours payante, surtout si l’on montre ces austères vestales dans des situations a priori inappropriées (s’opposant à leur hiérarchie, bougeant en rythme…). Avec son titre aux faux-airs canailles pour chaînes cryptées, La Passion d’Augustine n’a rien d’une comédie chantée façon Sister Act. Et pour les Québécois qui l’ont plébiscité, ce film relate surtout deux événements majeurs concomitants : la fin du contrôle du système éducatif par l’Église, ainsi que l’abandon des tenues de religieuses classiques décrété par le concile Vatican II. Autrement dit, deux évolutions allant dans le sens de modernité.

Mais si la progressiste sœur Augustine consent à adopter une vêture moins empesée, elle demeure rétrograde sur le chapitre de l’enseignement : obnubilée par son amour pour la musique, la nonne s’accroche au couvent qu’elle dirige, avec un entêtement de pécheresse – il est vrai que la bougresse a eu une vie de femme avant ses vœux… Pour éviter les maux de tête causés par ce paradoxe, on se bornera à suivre le merveilleux parcours de la jeune pianiste virtuose (mais sauvageonne) cornaquée par Augustine. En mettant son esprit critique en pénitence. VR

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