Tabou
ECRANS par Christophe Chabert le Jeudi 29 novembre 2012 | Véritable casse-tête critique que ce film bicéphale de Miguel Gomes : une première partie ennuyeuse qui aligne les poncifs du cinéma d’auteur, une deuxième (...)
Newsletter Grenoble
Chaque semaine, en un coup d'oeil, tous les programmes. un outil pratique et complet pour constituer sa semaine de sorties à Grenoble
Star de l’équipe portugaise de football, Diamantino manque sa finale de la Coupe du monde. Désespéré, désorienté, cet esprit simple instrumentalisé par les siens craint d’avoir perdu sa vista. Un parti souverainiste europhobe essaie alors de le cloner mais, ouf, les services secrets veillent…
Inutile d’être spécialiste du ballon rond pour deviner à travers le personnage de Diamantino, surdoué se transcendant sur le gazon, incapable de la moindre réflexion construite à l’extérieur du stade, un "hommage" à Cristiano Ronaldo. Postulant que son héros doit son talent (génie ?) à des visions psychédéliques d’espèces de bichons bondissant dans des vapeurs roses, ce film s’inscrit clairement dans un registre décalé ; une sorte de conte bizarroïde où la princesse aurait des crampons, le prince serait un faux-migrant travesti (mais vrai membre des services secrets) et la marâtre deux sœurs jumelles obsédées par la fortune du frangin débile, prêtes à le vendre à la découpe.
Émaillé de flashes proto-organico-fantastiques à la Bertrand Mandico, le projet pourrait être séduisant, surtout dans sa charge politique des mouvements populistes. Mais il se torpille de lui-même, en se prenant les pieds dans son trop-plein de foutraque et surtout en s’imposant l’inutile voix off de Diamantino, dont la teneur auto-réflexive contredit le supposé crétinisme. Boiteux, arty, titillant vaguement les codes LGBT et pourtant lauréat du Grand prix de la semaine de la critique lors du dernier Festival de Cannes.
Crédit Photo : ©UFO Distribution
De Gabriel Abrantes, Daniel Schmidt (Port-Fr-Bré, 1h32) avec Carloto Cotta, Cleo Tavares...
De Gabriel Abrantes, Daniel Schmidt (Port-Fr-Bré, 1h32) avec Carloto Cotta, Cleo Tavares...
voir la fiche du film
Magnifique, candide et attachant, Diamantino est l’icône planétaire du football, un héros flamboyant touché par la grâce. Quand soudain, en pleine Coupe du Monde, son génie s’envole dans les vapeurs roses de ses visions magiques, sa carrière est stoppée net. Problème : il ne connaît rien d’autre. La star déchue, devenue objet de risée nationale, découvre alors le monde – les autres, et l’Amour. Le vrai. C’était écrit.
voir la fiche du filmECRANS par Christophe Chabert le Jeudi 29 novembre 2012 | Véritable casse-tête critique que ce film bicéphale de Miguel Gomes : une première partie ennuyeuse qui aligne les poncifs du cinéma d’auteur, une deuxième (...)
ECRANS par Christophe Chabert le Jeudi 29 novembre 2012 | Véritable casse-tête critique que ce film bicéphale de Miguel Gomes : une première partie ennuyeuse qui aligne les poncifs du cinéma d’auteur, une deuxième (...)