"La Reine des Neiges II" : deux à la Neige

La reine des neiges 2
De Jennifer Lee, Chris Buck (EU, 1h44) avec Charlotte Hervieux, Emmylou Homs, Dany Boon

Cinema / De Jennifer Lee, Chris Buck (É.-U., 1h42) animation

En paix avec sa sœur Anna et ses pouvoirs, Elsa règne désormais sur le royaume laissé par leurs parents. Mais un étrange appel qu’elle seule entend la pousse à aller vers une forêt enchantée réputée maudite. Là se trouvent les réponses aux questions qu’elle se pose depuis toujours…

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Peut-être aviez-vous entendu parler du premier opus, qui avait connu son petit succès – en particulier dans les cours de récréation et les karaokés. Taillée dans le même bloc narratif, cette suite à l’avenant est servie avec un supplément de sucre glace : Anna et Elsa étant réconciliées, l’enjeu dramatique majeur n’est plus leur opposition sororicide, mais le risque que l’une soit séparée de l’autre par des antagonistes qui, à une exception près, ne s’avèrent pas bien redoutables. Pour le reste, l’animation et la qualité des textures (en particulier celles de l’eau) demeurent d’une virtuosité stupéfiante, chaque plan semblant se présenter comme un manifeste technologique.

Et naturellement, la bande-son se trouve saturée de chansons. Combien y en a-t-il ? Assurément trop et interchangeables pour Elsa et Anna racontant peu ou prou toujours des promesses de fin d’asservissement et de lendemains meilleurs – une sorte de positive attitude et de méthode Coué mise en musique. Le pompon revenant à Elsa osant un combo assez incroyable lorsqu’elle atteint un glacier emprisonnant les souvenirs de ses parents : changeant sa tenue pour un costume blanc éclatant, elle évoque un improbable mélange entre Gandalf et Céline Dion à Las Vegas dans la Forteresse de Solitude de Superman sur fond de Cinquième Élément. On en vient à préférer (et de loin !) les deux chansons plus légères du film : une tendre rengaine sur l’enfant qui grandit signée Olaf (meilleur personnage du film) et une ballade façon tube des années 1980 par le maladroit galant d’Anna, Christophe. On se demande si les auteurs n’ont pas apprécié cette autodérision…

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