La vie en couleur(s)

exposition / Pour lutter contre la grisaille naissante, l’artiste Yo-Play propose jusqu’à fin décembre à A Part Ma panoplie me rend cool, une expo toute en couleurs. Entretien avec un jeune homme moderne. Propos recueillis par Damien Grimbert

Quel est ton parcours ?Yo-Play : C’est celui de beaucoup de jeunes de ma génération. 11 ans de skate et 15 ans de graffiti, à me retrouver dans la rue et apprécier celle-ci, tant au niveau des expériences que des ambiances, des matières… Et puis avec l'âge, ma peinture est devenue un truc plus personnel, influencée par d'autres passions, comme la musique et les visuels qui l’entourent, le graphisme ou l'architecture.Tes thèmes de prédilection ?Je suis assez paradoxal dans mes thèmes en fait ! J'aimerais pouvoir te dire que c'est clairement le milieu urbain qui m'inspire, mais je me surprends à dessiner plein d'oiseaux et d'arbres en ce moment, ce qui m'effraie assez d'ailleurs... Sinon, outre essayer d'arrêter de dessiner des oiseaux, je commence à bosser sur des trucs inspirés du tennis des années 90, les maillots de Stefan Edberg, Ivan Lendl ou André Agassi, les couleurs fluos à outrance et tous ces mélanges de motifs très jouissifs et toujours à la limite du mauvais goût ! Quelles techniques utilises-tu ?Je travaille beaucoup à la bombe, un vieux reste du graffiti dont je ne peux me défaire, et aussi avec les marqueurs, feutres et encres que j'utilisais pour taguer. Sinon, je ne travaille qu'en aplats donc l'acrylique me convient, et j'aime de plus en plus travailler avec la laque également. Enfin, j'utilise parfois l'outil informatique pour bosser sur des formes ou des rendus. Le reste des techniques, plus conventionnelles, me font assez peur en fait…“Ma panoplie me rend cool”, pourquoi ?Le thème de base de l'expo est le vêtement. La marque Maharishi a lancé une ligne cette saison, en détournant des œuvres d'art majeures afin d’en faire des motifs et visuels pour leurs sapes. Moi, j'ai juste voulu faire l'inverse, même si mes toiles n’ont rien d’œuvres majeures, bien évidemment ! Et puis, j'ai toujours aimé les sapes et les baskets et du coup, cette expo est un peu le moment pour moi d'assumer cela, et puis de me foutre aussi de ma gueule, l'autodérision étant véritablement un pilier pour moi. Il n'y a absolument aucune revendication dans tout cela, juste un titre un peu branleur et qui correspond bien à un état d'esprit du moment. Les peintures de cette expo sont comme les hoodies (sweats/blousons à capuches, ndlr) ultra-colorés que tu mets pour te sentir hype. Tout le monde se fout de ta gueule, mais toi tu as l'impression d'être Pharrell Williams !!!Ma panoplie me rend cooljusqu’au 31 décembre à A Part, 7 rue Jay

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