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Art contemporain / Et si, pour une belle promenade, on partait découvrir la préfecture haut-savoyarde sous un angle nouveau ? Pour encore quelques semaines, Annecy Paysages propose un parcours d’œuvres d’art contemporain en ville. Une invitation à la curiosité.
Sept jours sur sept, 24 heures sur 24 : un créneau plus large, c’est tout simplement impossible ! Esthètes flâneurs et curieux profanes sont donc libres de leur tempo pour partir à la découverte d’Annecy Paysages, un festival d’art contemporain conçu pour le simple plaisir de déambuler en ville. Ils pourront ainsi se confronter directement aux travaux de créateurs internationaux (venus de France, bien sûr, mais également du Brésil, des Pays-Bas, de Belgique, de Corée, de Suisse ou de Lettonie). Plus question d’élitisme : même ceux qui, par méconnaissance ou peur d’on ne sait quoi, hésitent encore à pousser la porte des musées et galeries n’ont qu’à se promener pour découvrir les œuvres. Cette année, Annecy Paysages en a disposé 27 (dont pas moins de 13 inédites), au fil d’un parcours long de 4 km, que l’on peut arpenter dans le sens et, bien entendu, sur la longueur de son choix. L’invitation pour l’ensemble est valable jusqu’au 27 septembre, mais, pour info, certains des travaux sont pérennes et restent donc sur place tout au long de l’année.
Une logique écolo ?
Salvador Garcia est le directeur de Bonlieu, la grande salle de spectacles annecienne : il officie aussi comme directeur artistique de cette manifestation unique. Pas étonnant dès lors qu’il soit assez lyrique sur le sujet : « Annecy Paysages, c’est une autre forme de rapport à la culture et à l’art dans l’espace urbain, estime-t-il. Une forme qui demande à prendre son temps, qui réinterroge la place de l’individu dans la nature, mais aussi (…) la question de son statut : consommateur ou acteur de cette culture. »
Par ailleurs, son propos est presque écolo : pour lui, le festival est aussi « une série d’interrogations en forme d’essais sensibles sur la place de la nature et de l’art dans le développement urbain. Interrogations sous-tendues par les besoins d’équilibre ville-nature, d’un temps décéléré, de réflexions urgentes sur la discrétion nécessaire à donner à nos traces et empreintes ». Il est bien sûr permis d’apprécier la balade sans se poser toutes ces questions. Avant une visite, on peut aussi s’accorder du temps pour faire un petit repérage virtuel : le site Internet d’Annecy Paysages est une mine d’informations sur les différentes œuvres exposées et peut également tenir lieu de guide pratique. Quelques clics suffisent pour y trouver une carte interactive et on peut même y télécharger un choix d’itinéraires, en fonction de ses envies… ou de son endurance : le plus court, prévu dans les Jardins de l’Europe, se parcourt en trois quarts d’heure, quand le plus long, qui s’arrête sur chaque œuvre exclusive à cette édition 2020, nécessite trois bonnes heures de marche. L’organisation a aussi pensé aux cyclistes et suggère qu’il est possible de profiter de l’occasion pour faire un joli tour en vélo.
Annecy Paysages
Parcours en ville jusqu’au 27 septembre
www.annecy-paysages.com
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