À Grenoble, la Mercerie joue la carte du « bar clandestin »

Secrètement cachée, la Mercerie, spécialisée dans les (très bons) cocktails, a tout du bar clandestin des années 1920-30. Presque un an après son ouverture, on a rencontré l’équipe qui a poussé l’audace jusqu’au bout. Et ça fonctionne.

Des flamants roses sur la tapisserie, un éclairage tamisé, des éléments vintage chinés Pour s’approcher au plus près de l’atmosphère de la prohibition, période du début du siècle dernier durant laquelle il était interdit aux États-Unis de fabriquer, vendre et acheter des boissons alcoolisées, les moindres détails du décor ont été choisis. « L’endroit permet de se sentir à part le temps d’une soirée, de boire des choses innovantes dans un lieu insolite » nous explique Joffrey Garandel, concentré à presser des citrons pour les cocktails du soir.

Passionné de mixologie (l’art du mélange des boissons pour réaliser des cocktails), ce dernier a rejoint il y a quelques mois l’équipe de la Mercerie déjà constituée de deux personnes (dont le patron des bistrots Saint Vincent). « J’ai été attiré par le concept et le fait que l’endroit mise sur la qualité. Ici tout est fait maison » dit-il en nous proposant la carte présentée dans une petite boîte à couture. « On presse nous-mêmes nos jus, on crée nos propres sirops de vanille, de jasmin. On retravaille même nos alcools comme le pisco, une eau-de-vie produite au Pérou et au Chili dans laquelle on ajoute du pollen de fleurs. »

Cocktails version meringue, café et pop-corn

Résultat : les cocktails sont pour le moins étonnants comme le Pisco sour, à base de pisco, d'angostura bitter, de citron et de meringue citronnée ou encore le 3D fashioned, un bourbon infusé au pop-corn et au sirop de café à l'orange. Une originalité qui se mérite puisqu’il faut débourser au minimum dix euros pour goûter l’un de ces breuvages alcoolisés. Un critère de prix qui ne semble pas effrayer, puisque près d’un an après l’ouverture, le lieu « tourne bien » selon l’équipe qui commence même à se constituer une clientèle d’habitués. « Les gens choisissent de dépenser trente euros dans trois bons cocktails, plutôt que vingt euros dans quatre ou cinq pintes de bière dans un bar. »

Pour qui souhaite devenir l’un d’eux, ou simplement se laisser tenter par l’expérience, il faudra d’abord obtenir l’adresse du lieu, communiquée sur le site après réservation, en même temps que le code d’entrée. Un laissez-passer qui vous conduira sur les quais, mais on ne vous dira rien de plus…

La Mercerie
À Grenoble (lieu caché)
Ouvert du mardi au samedi de 18h à 1h
Réservations en ligne : www.lamercerie-bar.fr

à lire aussi

derniers articles publiés sur le Petit Bulletin dans la rubrique Guide Urbain...

Lundi 9 mai 2022 Déjà en terrain conquis lorsqu’on entend pâtes fraîches fabriquées sur place, alors imaginez quand ce savoir-faire est offert en continu à la vue d’une clientèle (...)
Vendredi 22 avril 2022 Empreint d’une aura vintage, flashback des eighties, le bob a reconquis podiums et dressings de modeuses. Vraisemblablement, le couvre-chef (...)
Mardi 12 avril 2022 Quelque peu dissimulé au cœur du quartier de l’Alma, l’ancien couvent des Minimes s’apprête à devenir un espace foisonnant du centre-ville, entre coworking, habitat et pôle culturel. Un projet social et expérimental porté par deux Grenoblois.
Lundi 4 avril 2022 Travailleurs, forces de l’ordre, fêtards, établissements culturels et festifs, riverains… Lundi 21 mars, des dizaines d’acteurs de la nuit étaient réunis en mairie pour entendre le résultat de six mois d’enquête sur la nuit à Grenoble.
Lundi 14 mars 2022 Il faut monter 33 fois la Bastille pour équivaloir au sommet de l'Everest. Certains vont s'y atteler, ce week-end.
Lundi 14 mars 2022 Ne vous fiez pas au nom de cette enseigne, ni à la relative nonchalance de ceux qui la font tourner. Le Trankilou est une affaire qui marche et Samuel, (...)
Lundi 14 mars 2022 Alors qu’elle aurait pu rouvrir son restaurant Athanor fin mai 2021, Sonia a décidé de laisser le rideau fermé. À la place, la Grenobloise ouvre un glacier (...)
Mardi 15 février 2022 Une esquisse très graphique sur le mur, une dose outrecuidante d’orange, une petite pile de magazines à disposition, un rideau dans l’esprit seventies (...)
Mardi 15 février 2022 Il ne faudra pas prolonger le before outre mesure ces soirs-là sous peine de se faire refouler fermement à l’entrée. Pour sa réouverture (pardon, sa (...)
Mardi 15 février 2022 À l’âge de 5 ans, Mathieu Renouard avait déjà pris sa décision : plus tard, il serait cuisinier. « Quand on allait au restaurant avec mes parents, (...)
Lundi 31 janvier 2022 À ses débuts en janvier 2021, la Centrale jardinerie était un site internet offrant une jolie proposition végétale consultable en un clic. À défaut d’avoir un (...)
Mardi 18 janvier 2022 Si la marque Belle de Jupe est née en 2018, elle n’est grenobloise que depuis un an : « De Paris, j’ai décidé de revenir dans ma région (...)
Mardi 18 janvier 2022 "Narvalo", "tchoukar", "maramé" : si vous avez déjà entendu ces termes, pas de doute, vous êtes bel et bien grenoblois. Un argot de la rue, bien spécifique à la (...)

restez informés !

entrez votre adresse mail pour vous abonner à la newsletter

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X