Musique / Flashback. Les 30 et 31 juillet 2003, alors que l’été endort encore un peu plus notre belle Grenoble, réveillée occasionnellement par une légitime mais bordélique cacophonie intermittente, un duo quasi extraterrestre vient secouer le beau monde dans sa sieste de fin d’après-midi au Jardin de Ville. Les deux aliens forment la structure fixe de Berg sans Nipple, viennent alors de sortir leur premier album (Form Of) sur Prohibited Records ; les critiques sont élogieuses, le public grenoblois sort de sa torpeur semi éthylique pour applaudir à tout rompre les compositions du groupe, bref, le showbiz semble prêt à leur ouvrir les portes et à les submerger de présents dispendieux. Las, les deux musiciens préfèrent avancer à leur rythme, comme calés sur l’une de leur mélodie. Pour utiliser de nouveau une formule que j’adore, tout commence par une rencontre. Entre deux batteurs, qui pis est : le parisien Lori Sean Berg, et l’américain au «look scandinave» Shane Aspegren, débarqué de son Nebraska natal pour frayer musicalement avec son compère providentiel. Ils trouvent leurs tons en composant tout d’abord la bande-son d’un court métrage (Marie Madeleine), et ce premier essai devait décider de la poursuite de l’aventure dans cette voie. À savoir d’envoûtantes compos où la chanson et le post rock planant se réconcilient sur des beats electronica, une légèreté permanente soulignant paradoxalement le charme puissant des titres composant (notamment) le tracklisting de Form Of. En attendant impatiemment leur nouvel album (Along the Quai, annoncé pour cette année – deux titres sont audibles sur leur page myspace), on ira les voir à la Bobine ce jeudi pour se repaître de leurs nouvelles trouvailles sonores en live. On vous conseille bien évidemment de faire de même.FCBerg sans NippleLe 1er juin à 20h30, à la Bobine
