Storytelling

Festival / Pour sa 18e édition, le festival des Arts du Récit propose une programmation fleuve mais non moins attrayante, à même de séduire une grande diversité de publics. Damien Grimbert

Et c’est bien là que se situe le défi remporté année après année par le festival : ne jamais jouer sur un seul tableau. Réussir à attirer un public large, familial et populaire, sans pour autant négliger en cours de route la réflexion nécessaire sur la discipline au cœur du festival : le récit. Se concentrer sur sa spécificité, tout en le confrontant à d’autres formes d’art comme la musique ou le théâtre. Accueillir différentes générations de conteurs, de diverses origines géographiques, en différents lieux, pour multiplier les points de vue et les expériences… Sans épiloguer outre mesure, on conviendra qu’atteindre une sorte d’équilibre entre ces différents objectifs n’est pas chose aisée, et seul le travail quotidien effectué à longueur d’année par l’équipe des Arts du Récit, permet in fine d’y parvenir.Cartes blanches et créationsMais penchons-nous plutôt sur quelques moments phares du festival, à commencer par les cartes blanches accordées à Didier Kowarski et Nacer Khémir. Le premier est un artiste phare de la nouvelle génération, qui à chaque nouveau projet réinterroge la pratique de son art, cherchant en permanence à le renouveler. Quelle est la place du conteur, que raconter et comment le raconter, quel rapport entretenir avec le public… Autant de questions qui trouveront (éventuellement) réponse au Parloir du 145, à moins qu’il ne faille rejoindre l’artiste dans ses Investigations, toujours au même endroit. Nacer Khémir, quant à lui, donnera dans l’expérimentation ludique, avec cette Loterie au Théâtre de Grenoble, où de successifs jetés de dés seront seuls garants de la tournure prise par l’histoire. A leurs côtés, on retrouvera la fraîcheur irrévérencieuse de Myriam Pellicane, dont le spectacle Javel et Carton clôturera le festival, Mystère Bouffe, adaptation d’un texte de Dario Fo par le conteur africain Vaber Douhouré, La visite, aboutissement du travail de longue haleine de Jennifer Anderson dans le cadre du projet Culture à l’hôpital, et Quand passe les limaces, création sans fioritures signée Jeanne Ferron. Mais il faudra également compter avec Parce que Zanzibar…, spectacle doucereusement exotique de Melisdjane Sezer dont la représentation sera idéalement donnée dans le cadre oriental de la Casamaures, Inculture(s), «petits contes politiques et autres récits non autorisés» retraçant 50 ans de culture à la française, signés par l’ancien délégué à la culture Franck Lepage, ou encore l’ambitieuse Chanson des Pierres de Bruno de la Salle, épopée contemporaine dans la lignée des grands textes mythologiques accompagnée d’une composition originale jouée par une formation cordes, cuivres, et piano. Enfin, dans un autre registre, les plus curieux se presseront à la table ronde pluridisciplinaire Pourquoi faut-il raconter des histoires ?, tenue samedi matin au Théâtre 145.Festival des Arts du Récit, jusqu’au 24 mai, détails de la programmation en pages agenda

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