She is the man

La musique folk est en vogue actuellement en France. Une tendance compréhensible dans cette période d’hyperactivité professionnelle, où l’on travaille à 100 à l’heure et à 130% dans un brouhaha constant, qui, lorsqu’on rentre à la maison, nous incite au calme, et donc à mettre dans la platine un disque plutôt apaisant. La jeune songwriter américaine Simone White est ainsi la compagne idéale avec son tout dernier album I am the man. Les artifices disparaissent, on en revient à l’essentiel : une guitare acoustique et une voix (qui rappelle celle de Dolores O'Riordan, la chanteuse des Cranberries), toutes deux effleurées, frôlées, presque chuchotées. Mais sachez que l’artiste n’a pas prévu de nous endormir ni de nous faire voyager naïvement dans un Disneyland pour adultes sans nous asséner quelques vérités bien ficelées. Simone White crée un contraste entre sa musique, légère, et des textes à la fois piquants, personnels et empreints d’ironie, la chanteuse accentuant son effet par des intonations antagonistes aux propos tenus. On pense notamment à Roses Are Not Red, où l’artiste énonce d’une voix suave « There’s nothing sad about you leaving ». Une malice perceptible également dans ses clips, notamment dans sa chanson de noël, Christmas make me blue. Certains titres se rapprochent de la protest-song (mouvance folk aux textes engagés), mais Simone White évite le cliché, ne rentre pas dans le militantisme pur et dur, et prône plutôt le décalage pour créer une autre lecture, plus douce c’est certain, mais on ne peut plus amère.
Patrice COEYTAUXSimone White / Teitur
Jeudi 19 mars à 20h30 au Ciel

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