Que la fête commence

Chaque année, c’est la même question : comment allons-nous vivre cette nouvelle fête de la musique ? En se laissant guider au hasard ? Ou en établissant un menu plus ou moins précis ? Si vous optez pour la seconde solution, voilà de quoi faire votre choix au sein d’une offre comme toujours pléthorique. Bonne déambulation. La rédaction

Stoner age

Métal / On vous le dit tout de suite, Bud Spencer’s Clout – que l’on peut traduire par la « claque de Bud Spencer » – ne fait pas dans la dentelle. Les quatre Grenoblois jouent plutôt du gros rock qui tâche et qui tape et ce n’est pas un hasard s’ils ont choisi ce nom en hommage à une icône mastoc du western spaghetti et de la castagne. Dans la droite ligne du stoner, ce genre de métal représenté entre autres par des groupes comme Fu Manchu et Queens of the Stone Age, Bud Spencer’s Clout accumule les riffs de guitare lourde et les rythmes pêchus, le tout porté par la voix percutante du chanteur. Et avec deux concerts dans la soirée, le groupe pourra sans problème défendre Take pleasure if you can, son nouvel album sorti au début de l’année.
Bud Spencer’s Clout, jeudi 21 juin à 23h55, sur la scène rock de la Caserne de Bonne, et à la soirée métal rue Beaublache

Beat et chaloupés

World / Le collectif de sept musiciens sénégalais réunis sous le nom de Black Thiossane croise en 2004 celui de Two Babu pour une rencontre musicale comme on les apprécie : authentique et fructueuse. Du mois passé ensemble en Afrique résultent six titres, en écoute libre sur leur myspace. De Djonkefala à Waxma, les morceaux revendiquent un style afro-beat, sont empreints de la culture sénégalaise dans les rythmes et les chants, et ponctués de phrasés plus parlés en français. La légèreté émanant de Belemama ne s’éteint pas avec Gorée, qui évoque pourtant cette fameuse île au large du Sénégal, où étaient parqués les futurs esclaves envoyés en Amérique à l’époque funeste de l’esclavage. Après un passage à l’Ampérage en 2010, Black Thiossane revient à Grenoble partager son histoire et sa musique.
Dustroy + Black Thiossane + Sound disciples, jeudi 21 juin de 16h à 1h, O’Brother Kfé (Championnet)

Tous ensembles

Mélange / Dans le cadre d’un jumelage avec une vingtaine de villes partout dans le monde, Grenoble prépare les quatrièmes Rencontres musicales internationales. Les 40 musiciens invités – souvent amateurs – venus de villes aussi différentes que Ouagadougou, Oxford ou Phoenix, sont en résidence à la Bobine du 12 au 21 juin. Saxo, flûtes, percussions, guitares électriques : les genres se mélangent dans un joyeux bazar sur scène, dans une forme de communion parfaite pour l’esprit premier de la Fête de la musique !
Divercities, jeudi 21 juin à 21h30, place Saint-André

You spoke… dance !

Funk / Sur la page d’accueil de son site Internet, le groupe de funk grenoblois affiche fièrement la phrase de James Brown : « I got ants in my pants and I need to dance ». En français : « il y a des fourmis dans mon pantalon et j’ai besoin de danser ». Une phrase qui sonne comme une promesse, faite ici par une dizaine de musiciens voués à la cause du groove, usant à loisir de la chaleur de la soul et de la désinvolture du funk pour offrir au public un cocktail détonnant et dansant. L’énergie communiquée en version studio doit être décuplée en live, ceci nous semble inévitable…


Spock Marlone Section, jeudi 21 juin à 21h, au Diférent

I like to move it

Électro / On l’a souvent dit, on le redit encore : le Marx XIII est l’un des bars nocturnes grenoblois les plus agréables. Pour la fête de la musique, le taulier Aymeric Ponsart organise comme à l’accoutumée une « outdoor party », sous-titrée « la rue est à nous » : tout un programme ! Avec différents DJs prévus, dont Aymeric lui-même. Sans doute l’un des meilleurs spots de la soirée, pour une simple halte comme pour la fête entière.
Outdoor party, jeudi 21 juin à partir de 21h, au Mark XIII

Un peu de douceur

Chanson / Depuis deux ans, les six Grenoblois et Grenobloises du Petit K L’Son se font un nom – certes un peu difficile à écrire – avec leur chanson française mâtinée de reggae. À l’écoute, on pense à Tryo ou à La Rue Kétanou, pour la gaieté et l’engagement. Sans être révolutionnaire, le groupe mené par le chanteur Renaud Hostachy tire son originalité et sa fraîcheur de ses rythmes reggae, plutôt rares dans le milieu de la chanson à texte. Les mélodies joyeuses font dodeliner de la tête et les paroles gentilles, parfois mordantes, font réfléchir. Bref, un bon moment à passer en les écoutant jouer.
Le Petit K L’Son, jeudi 21 juin à 21h, sur la scène chanson française de l’esplanade François-Mitterrand

Rap des montagnes

Hip hop / Le clip du titre Le Topo, leur dernier morceau très réconciliation des générations, fonctionne pleinement, notamment grâce à un sens de l’humour efficace, et aussi parce que l’on reconnaît quelques endroits grenoblois – et c’est toujours un peu marrant de voir un rappeur dans un tram de la Tag ! Le groupe Monkey Theorem vient ainsi de Grenoble, et l’on a déjà pu le croiser à de nombreuses reprises sur les scènes de l’agglo. Pour cette fête de la musique, ses membres joueront en after, le samedi 23 juin en matinée, à la Bibliothèque Saint-Bruno, en partenariat avec l’association Dynamusic. Un horaire atypique pour écouter un savoureux hip hop très groovy, porté par un groupe en activité depuis déjà six ans.

Monkey Theorem, samedi 23 juin à 11h, à la Bibliothèque Saint-Bruno

pour aller plus loin

vous serez sans doute intéressé par...

restez informés !

entrez votre adresse mail pour vous abonner à la newsletter

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X