Vendredi 28 septembre 2012 En six albums, Tom McRae a fait du chemin. Bien plus enclin à se placer au bord de la route plutôt que sous les feux des phares fluorescents, le séduisant Anglais ravive le souvenir d’Elliott Smith de façon modeste et mystique. Portait d’un talent...
La force tranquille
Par Aurélien Martinez
Publié Jeudi 6 septembre 2012 - 2057 lectures
Fils de vicaires de l'église Anglicane, le pasteur McRae n'a jamais fait dans la pop sucrée. Il pleut toujours un peu dans sa chambre et dans son lit, comme en témoigne son dernier album The Alphabet of Hurricanes et le parapluie retourné qui orne sa pochette ou l'un de ses premiers titres End of the world news (dose me up). Ne pas compter sur lui pour égayer vos dimanches après-midi d'hiver. Mais pour les accompagner oui. Les réchauffer un peu même, depuis que l'Anglais ouvre son folk plaintif aux sonorités orientales (entendre, balkaniques) comme occidentales (entendre, l'Amérique). Surtout, chaque fois qu'on pense l'avoir oublié au profit du nouveau folkaillon à la monde, McRae se rappelle en toute discrétion à notre bon souvenir comme un songwriter de premier ordre qui a tendance à se bonifier sans vendre son âme à la tentation du tube facile.
Tom McRae, le 4 octobre à la Salle du Laussy (Gières)