Zone d'ombre

Nuit électro - 25 ans du Summum

Summum

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Invité d’honneur de la soirée des 25 ans du Summum (au cours de laquelle on croisera la crème de l'électro made in Grenoble), Gesaffelstein est une figure à part de la scène techno française : le dernier héritier en date d’une longue lignée d’artistes dédiés au versant le plus sombre des musiques électroniques. Décryptage. Damien Grimbert

Émergée en plein cœur de l’effervescence stylistique du début des années 80, toute une scène artistique européenne a contribué à l’établissement, il y a maintenant une trentaine d’années, d’une esthétique sombre au cœur des musiques électroniques : DAF, Cabaret Voltaire, Throbbing Gristle, Esplendor Geometrico, Front 242, Nitzer Ebb… Loin de la chaleur, du groove et de l’euphorie de la house music, ces derniers privilégiaient rythmiques martiales sèches et tranchantes, beats plombants et nappes synthétiques oppressantes pour exprimer au mieux leurs émotions contrastées. Un héritage musical qui va marquer durablement toute une génération d’artistes techno français, qui ne tarderont pas à introduire ces influences underground dans leurs compositions. On pense bien entendu à The Hacker, mais aussi à des artistes comme David Carretta, Terence Fixmer, Arnaud Rebotini…

The Hacker, « père musical »

Cette deuxième génération, née dans les années 70, Gesaffelstein n’en fait pas partie. Venu au monde à Lyon en 1985, Mike Levy de son vrai nom aurait pu, comme tant d’autres, céder aux sirènes de Daft Punk, Justice et la French Touch 2.0. Mais s’il côtoie et remixe avec plaisir tout ce petit monde avec lequel il se retrouve fréquemment à jouer en soirée, sa vraie passion est plus à chercher du côté de l’Electro Body Music belge et de la techno de Detroit. Question de tempérament… Et du tempérament, Gesaffelstein semble en avoir à revendre. Pas d’études, pas mal de conneries de jeunesse… À l’âge de 18 ans, il quitte Lyon pour la capitale sans y connaître personne, et se plonge tête baissée dans la musique. À 21 ans, il fait la connaissance de The Hacker et lui fait passer un disque. Deux ans plus tard, en 2008, sort Modern Walk, son premier EP sur Goodlife Records. La rencontre avec The Hacker, le jeune artiste la décrit comme déterminante. En interview, il est intarissable sur le rôle de son mentor, ami et « père musical » dans l’évolution de sa carrière.

Variations

Une filiation d’autant plus touchante qu’il n’est par ailleurs pas du genre à jouer les compromis. Signé sur trois labels différents (Zone Music, Turbo, sur lequel il sort la remarquée trilogie d’EPs Variations, Conspiracy Part I & Part II entre 2010 et 2011, et plus récemment Bromance, le label de Brodinski), Gesaffelstein joue au contraire la carte de la continuité et de l’homogénéité totale d’un morceau à l’autre, creusant inlassablement le même sillon jusqu’à ce que chaque son, chaque texture, chaque rythme soit poli, sculpté et peaufiné de manière à s’intégrer parfaitement au reste de son œuvre.  Un dévouement sans faille qui porte ses fruits dans les enceintes. Loin des tubes éphémères, chacun des morceaux créés porte la marque indélébile de son auteur : atmosphère sombre et obsédante, puissance et énergie rythmique… Une invitation à la danse qui n’occulte jamais la dimension émotionnelle. Effet garanti sur le dancefloor.

25 ans du Summum – Nuit électronique, jeudi 21 février de 19h à 4h, au Summum

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