Hoffmann au Summum

Après Nabucco (photo), Carmen et Don Giovanni, la Fabrique opéra s’attaque cette année aux Contes d'Hoffmann, l’opéra d’Offenbach composé en 1881. L’intrigue de cette œuvre mythique tourne naturellement autour du personnage d’Hoffmann, écrivain prussien auteur des Contes fantastiques qui exerça une grande influence sur les romantiques français, Balzac et Gautier en tête.

L’opéra en cinq actes relate une soirée dans la taverne de Luther, où Hoffmann raconte à ses compagnons trois de ses aventures amoureuses : avec la poupée Olympia, la chanteuse Antonia et la courtisane Giulietta ; et en prime le Diable pour qui les âmes des mortels sont de simples marionnettes.

« Populaire, abordable et en français ! »

Créée en 2007 sur initiative de Patrick Souillot, chef d’orchestre, la Fabrique opéra est née d’une volonté de démocratiser cet art historiquement populaire, aujourd’hui considéré par beaucoup comme élitiste. L’ambition de la Fabrique opéra est aussi d’apprendre aux jeunes à apprécier ce spectacle, à l’heure où la moyenne d’âge des spectateurs de concerts classiques dépasse allégrement la cinquantaine. Aux côtés des professionnels embarqués dans l’aventure, les élèves de six établissements d’enseignement technique de la région sont ainsi mis à contribution dans la préparation du spectacle, assurant la réalisation des costumes, coiffures, décors et maquillages, ainsi que l’audiovisuel.

Forte de son succès (depuis sa création, elle a attiré 77 000 spectateurs et associé 3 600 jeunes au projet), la Fabrique opéra commence à s’implanter dans d’autres villes françaises (en avril aura par exemple lieu la première de la Fabrique opéra Annecy). Explications de Benjamin Molleron, responsable de cette mission : « Si le système fonctionne à Grenoble, c’est parce qu’il est porté par des acteurs locaux. Nous commençons donc par chercher des artistes talentueux, bien implantés sur leur territoire et aptes à porter un projet. Ensuite, nous entrons en contact. » Mais pas question de les laisser se débrouiller seuls : « Nous leur apportons des conseils, une méthodologie, ainsi que des fonds pour démarrer. À condition bien sûr qu’ils respectent les critères qui sont au cœur du projet : choix d’un lieu populaire, tarifs abordables et narration en français. »

Les Contes d’Hoffmann, du vendredi 28 mars au mardi 1er avril, au Summum