Vendredi 4 octobre 2013 « Dieux ! quels affreux regards elle jette sur moi ! / Quels démons, quels serpents traîne-t-elle après soi ? / Hé bien ! filles d’enfer, vos mains sont-elles (...)
Avec ces Allemands audacieux, la musique classique se mêle au rock sans que personne ne soit lésé, bien au contraire. Très fort.
Appliquer les codes du rock au classique pour rajeunir l'auditoire de ce dernier : telle est la louable intention de la bande allemande de Spark. Plus proche du Kronos Quartet que du Rondò Veneziano, Spark (un nom qui sonne comme un groupe de rock) érige des ponts entre classique et moderne. Un style sans complexe qui va du baroque à la techno en passant par les musiques de film pour une approche alternative apte à séduire les non initiés.
Tout débute en 2007, lorsque Daniel Koschitzki et Andrea Ritter se rencontrent lors de leurs études à l'Université de Musique de Karlsruhe. Coup de foudre. Pour leur premier album Dow town illusion (2010), les deux flûtistes associent à l'aventure le violoniste Stefan Glaus, le violoncelliste Victor Plumettaz et le pianiste Jutta Rieping que plus tard remplacera Mischa Cheung. Aussitôt, les traits nouveaux dessinés par le quintet se voient récompensés par un équivalent de nos Victoires de la musique dans la catégorie "classique sans frontière".
Il faudra attendre l'année 2013 avant que l'ensemble n'apparaisse une première fois sur la chaîne franco-allemande Arte. Dernièrement, après un passage remarqué aux Folles journées de Nantes, la formation a dépassé à nouveau les barrières de la musique en offrant en téléchargement libre le remix de leur titre phare Candy box issu de leur troisième album Wild territories (2015).
Régis Le Ruyet
Spark, jeudi 15 octobre à 19h30 à l’Auditorium du Musée de Grenoble
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