Levon Vincent, prophète technoïde

Levon Vincent + Tama Sumo + Head High + Factice Prod - ANNULÉ

La Belle Électrique

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Invité ce vendredi à la Belle électrique aux côtés des excellents Head High et Tama Sumo, Levon Vincent défend une vision des musiques électroniques inspirée et loin du tout venant. Damien Grimbert

S’il est parfois difficile pour le néophyte de s’y retrouver dans le flux sans cesse croissant d’artistes techno et house qui submerge la scène européenne depuis plusieurs années, une heureuse constante demeure : ceux qui nagent à contre-courant génèrent suffisamment de remous pour qu’on les repère de loin. Prenons le cas de Levon Vincent : natif de Houston, élevé à New-York et désormais installé à Berlin, ce DJ/producteur atypique bénéficie d’une côte de popularité en permanente extension année après année, au point d’être désormais considéré comme l’un des principaux chefs de file de la renaissance de la scène électronique new-yorkaise.

Un pari pourtant pas gagné d’avance : auteur d’une techno-dub subtile, puissante et envoûtante dans laquelle on discerne à la fois les influences épurées et minimales du duo Berlinois Basic Channel, le côté sans fioriture de la scène house new-yorkaise des années 1990 et une certaine fascination pour l’avant-garde post-punk et new wave des années 1980, Levon Vincent ne rentre dans aucune des cases bien formatées dans lesquelles s’insèrent sagement nombre de ses contemporains. Une singularité que l’artiste, en activité depuis le début des années 2000, a pourtant progressivement su tourner à son avantage.

Contre vents et marées

Après avoir travaillé au sein de nombreux disquaires phares de la scène new-yorkaise à la fin des années 1990 et au début des années 2000, Levon Vincent va en effet progressivement se créer une famille musicale d’adoption au sein de différents labels comme Deconstruct Music, qu’il crée avec son ami Anthony Parasole, Underground Quality, ou encore son propre label Novel Sound qu’il fonde en 2008. C’est d’ailleurs à peu près à la même période que ses maxis commencent à connaître un certain retentissement international et vont contribuer à le placer lentement mais sûrement sur l’échiquier des artistes électroniques qui comptent.

Fort de ses influences atypiques, d’une originalité certaine et d’une science de la production désormais parfaitement maîtrisée, Vincent sort finalement son premier long-format éponyme en mars 2015, près de quinze ans après ses débuts. Ni vraiment album de chevet à écouter dans son salon, ni non plus succession de maxis empilés à la hâte, l’album séduit au contraire par sa capacité à multiplier les climats et les atmosphères sans jamais perdre pour autant de sa cohérence et de sa puissance d’évocation. Un véritable petit miracle, qu’on espère vivement voir se renouveler sur scène.

Levon Vincent, Tama Sumo et Head High, vendredi 30 octobre à 23h à la Belle électrique

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