Le Gross Amour de Get Well Soon

Get Well Soon + Doomhound

La Belle Électrique

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

(Re)venu à une forme de simplicité pop qui fait plus que jamais de lui un pendant germanique de Divine Comedy, Konstantin Gropper aka Get Well Soon nous séduit à nouveau avec son bel et grand "LOVE". Sans pourtant se départir de son goût pour l'étrangeté, comme on pourra s'en rendre compte sur la scène de la Belle électrique. Stéphane Duchêne

Konstantin Gropper, Gross plaisir que de retrouver ce petit génie teuton qui avait mis à la renverse la tête de la pop indé avec son Rest now, weary head ! You wil get well soon – objet aussi efficace que non identifié parce qu'à spectre large. C'était en 2008, déjà. Et Gropper, s'il s'était pris à son propre jeu avec ce beau succès d'estime inattendu, nous avait de la même manière surpris en nous proposant une pop comme on avait peu l'habitude d'en entendre en provenance d'outre-Rhin – sans doute aussi parce qu'on n'y prêtait guère attention, chauffées que sont nos oreilles de productions british, US, scandinaves (de Reykjavik à Stockholm) et de la prégnance de la musique technologique en Germanie.

Depuis, le laborantin de Mannheim (où il sévit enfermé dans un studio de son cru) n'a guère cessé de nous abreuver de suites pop. Plus que jamais et plus qu'avant car plus simplement porté vers l'essence mélodique (sans doute influencé par son propre amour du genre, comme en témoigne un album de reprises), son LOVE marque ce « retour », le pose en chaînon manquant entre les groupes The Magnetic Fields (sa voix, sa délicatesse, ses manières de caméléon crooner rappellent celles de Stephin Merritt) et The Divine Comedy (sa voix, sa délicatesse, ses manières de caméléon crooner rappellent aussi celles de Neil Hannon).

Étrange, comme c'est étrange

Et pourtant il demeure quelque chose d'infiniment germanique chez l'alchimiste du Bade-Wurtemberg, d'une mélancolie malaisante, à l'image du clip du tube de ce big LOVE. Quand Neil Hannon se mettait en scène dans le clip d'I Like flirtant avec une poupée gonflable, Gropper illustre l'amour d'It's love par un conte suffocant à la Natascha Kampusch, avec ce vieux méchant loup über-flippant d'Udo Kier (fétiche connu de Lars von Trier) dans le rôle du vieux tortionnaire. Manière, volontaire ou non, pour ce jeune Werther (héros d'un roman de Goethe) aux facilités pop évidentes de garder inviolé son pré carré empreint d'inquiétante étrangeté.

Get Well Soon

À la Belle électrique lundi 18 avril à 20h30

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