The Limiñanas : « On n'a pas cherché à signer aux USA »

The Limiñanas

La Belle Électrique

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Avec des textes à la Gainsbourg et un rock alliant yéyé et psychédélisme, les Limiñanas sont les nouveaux chouchous de la scène française. Pourtant, avant de conquérir l'Hexagone, Lionel et Marie ont d'abord séduit les États-Unis. En concert à la Belle électrique, ils présenteront leur – déjà – cinquième album, "Malamore". Interview.

Quand on écoute votre discographie, on a le sentiment non seulement de voyager à travers les différents genres musicaux mais aussi et surtout à travers le temps. On retrouve le psychédélisme des années 1960-1970, le son rock indie du début du millénaire, les éléments d'une pop sixties... Est-ce une volonté de ne pas se cantonner à une époque, à un son particulier ?

à lire aussi : Les onze concerts de l'automne (onze, oui)

Lionel Limiñana : Ce qui est certain, c’est qu’on ne voulait pas être un groupe de "revival". Encore moins un "tribute band". Ça ne m'intéresse pas du tout. On a très longtemps respecté les dogmes liés au garage punk, sur la façon d’enregistrer, produire, tourner, le business... Et on s’est éloignés de ça petit à petit.

Marie et moi, on a écouté des tas de choses différentes depuis qu'on est gamins. La base de notre collection de disques est le garage punk des années 1960, les Back from the Grave, les Pebbles [des compilations consacrées à ce genre musical – NDLR]. Mais au milieu et sur les côtés, il y a des disques de Joy Division, Burt Bacharach, Sam Cooke, Motörhead, Slade, Ennio Morricone... Notre musique est un amalgame de tout cela.

à lire aussi : La Belle électrique, « une salle de 2015 »

On cite régulièrement Serge Gainsbourg et Jacques Dutronc pour ce qui est des parties vocales et des textes. Côté musical, on cite Joy Division, Nick Cave et d'autres grands noms similaires. Quelles sont les autres œuvres, musicales ou non, qui vous influencent ?

Pascal Comelade [pianiste et compositeur français d'origine catalane – NDLR] a été très important pour nous. On a monté ce groupe après avoir travaillé avec lui une après-midi. Ça a complètement changé ma façon de voir les choses, d'envisager la manière de produire un disque.

Ensuite il y a le cinéma, la télévision et la radio. Ceux et celles avec lesquels on a grandi. Des gens comme Eddy Michel et La Dernière séance ; des émissions comme Temps X des frères Bogdanov qui programmaient les séries La Quatrième dimension, Le Prisonnier et Cosmos 99 ; Dionnet et Manœuvre et leur émission radio Intersidéral ; L’Avenir du futur sur Antenne 2 qui passait des films de S.F, d'anticipation, suivis d'un débat avec des invités hallucinants.

à lire aussi : Made in french

On a aussi pu se gaver de westerns, de fantastiques, et aussi de comédies italiennes qui étaient programmées aux heures de grande écoute. Et les vidéo-clubs : j'y allais tous les samedis et tous les mercredis avec mon ami Franck Mengin, qui joue de la batterie sur le morceau Zippo. À dix francs le film on a tout vu, tout Spielberg, Lucas, Cronenberg, Carpenter, les productions de Laurentiis, les films de Mario Bava, Lucio Fulci, Godard, John Landis, Tom Holland.....

Avant de conquérir votre public français, vous avez fait beaucoup parler de vous aux États-Unis. Tout ça est parti d'un heureux hasard : alors que le groupe n'était pas encore officiellement formé, vous êtes contactés par deux grands labels américains. Vous avez dû halluciner...

Oui, on a eu beaucoup de chance. On a juste posté deux titres sur le net. Je suis insomniaque, il était trois heures du matin quand j'ai reçu le premier mail de Chicago. Je sautais partout dans la maison en hurlant. Peu de temps après on a reçu le second, c'était Trouble In Mind Records, de Chicago aussi... C'est vraiment étrange. Marie n'a pas pu dormir. Ils nous proposaient chacun un single. Puis des albums.

pour aller plus loin

vous serez sans doute intéressé par...

Lundi 29 novembre 2021 En 2018, on consacrait la Une du Petit Bulletin aux Catalans de The Limiñanas avant leur venue à la Belle Electrique (déjà) ; pour notre plus grand plaisir, le groupe est de retour, avec un pari risqué mais réussi : un album en collaboration avec le...
Mardi 11 décembre 2018 Avec un "Shadow People" détonnant sorti en janvier dernier, le meilleur groupe de garage catalan du monde, The Limiñanas (soit Marie et Lionel Limiñana), a livré son album le plus abouti, le plus libre, et peut-être le plus personnel. Et a frappé un...
Jeudi 15 septembre 2016 On fait quoi jusqu'à la fin de l'année ? On va écouter qui ? Voici une sélection extraite de notre panorama de rentrée culturelle sorti le 14 septembre. Mais allez fouiller aussi sur notre site, dans le coin "les choix de la rédaction" ; vous...

restez informés !

entrez votre adresse mail pour vous abonner à la newsletter

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X