Jain ou la redéfinition du mainstream

Elle n'a que 24 ans mais Jeanne Galice, alias Jain, a déjà plus bouleversé la musique française que certains artistes à la carrière interminable. Trop rares sont les musiciens réussissant à proposer une œuvre à la fois grand public et originale. Ce tour de passe-passe, la Toulousaine l'a réussit simplement et sans prétention aucune.

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Née en France mais contrainte de voyager autour du monde pour suivre ses parents, elle a profité de ses escales au Congo-Brazzaville, à Dubaï et à Abu Dhabi pour remplir sa valise de styles divers et variés. Sur Zanaka, son premier album sorti il y a un et déjà double disque de platine, voilà qu'elle étale fièrement tous ses souvenirs de vacances sur les ondes des plus grandes radios.

Come again

De cette carte postale gigantesque surgit une "melting pop" richement travaillée mais accessible à tous. Osant allier percussions africaines à des rythmes hip-hop, comme sur Hob, ou empruntant aux codes de la funk et des musiques électroniques sur Mr Johnson, Jain expérimente sans contraintes.

C'est d'ailleurs probablement ce qui fait de ce disque une œuvre difficile à appréhender en ce qu'elle manque d'un fil directeur, d'une idée à laquelle s'accrocher pendant l'écoute. Peut être Zanaka ressemble-t-il trop à la lettre d'une enfant surexcitée qui découvre le monde sans pouvoir ordonner ses idées. Quoiqu'il en soit, l'écriture reste touchante et on ne peut qu'admirer la curiosité sans limites de la jeune chanteuse.

Réussir à s'affranchir d'autant de codes sur des morceaux calibrés pour la radio et le grand public est d'ailleurs un signe plus que prometteur. Nul doute qu'une fois cette dernière barrière tombée, Jain pourra exprimer pleinement son potentiel et pousser ses expérimentations vers de nouvelles limites. Vivement la suite !

Jain
À la MC2 vendredi 25 novembre à 20h30