Et voici les 20 concerts de l’automne
Panorama de rentrée culturelle 2017/2018 par La rédaction le Mercredi 13 septembre 2017 | Une sélection à base de stars de la chanson, de rock qui déménage ou encore de surprises musicales bienvenues. (...)
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Chaque semaine, en un coup d'oeil, tous les programmes. un outil pratique et complet pour constituer sa semaine de sorties à Grenoble
Il y a chez Amadou et Mariam comme un paradoxe permanent. D'abord, une musique des plus festives délivrée avec une sorte de stoïcisme marmoréen, conséquence peut-être de leur condition de non-voyant empêchant toute frontalité des rapports et extériorisation excessive. Ensuite, des textes d'une naïveté proverbiale qui pourtant se muent, peut-être précisément pour cette raison, en messages universalistes. Et font du duo malien l'un des ambassadeurs les plus courus non pas des musiques du monde, comme on le dit vulgairement, mais de la musique mondiale tout court.
C'est que cette musique et les thèmes qui la font sont traversés par les catastrophes qui agitent notre planète et plus particulièrement l'Afrique. Et voilà un autre paradoxe : délivrer une musique dansante, contagieusement jouissive, consignant les malheurs du monde, ce qui donne une autre indication sur le pourquoi du stoïcisme évoqué plus haut.
Composé dans le contexte de la guerre au Mali, le dernier album d'Amadou et Mariam ne pouvait trouver pour toutes ces raisons titre plus approprié : La Confusion. Celle d'un monde en pleine mutation, de plus en plus difficile à suivre tant il marche sur la tête.
Mais de cette confusion, y compris religieuse (telle qu'évoquée sur Massa Allah), Amadou et Mariam sont à la fois les rapporteurs et les antidotes. Leurs textes rendent compte, alarment (à l'image de morceaux comme C'est chaud, qui s'empare de la question des migrants mais à la manière d'une mise en garde face aux mirages de l'Occident) ; et leur musique soulève, allège, apaise. Plongeant au cœur de cette musique ouest-africaine très inspirée par le funk, le disco, à l'image du tranchant Bofou Safou, appel musical à la danse mais aussi à se retrousser les manches pour s'en sortir. Ou encore du très pop morceau titre La Confusion.
Au fond, ce qui transparaît derrière la naïveté d'expression précitée, et c'est sans doute la patte Amadou et Mariam, particulièrement mise en relief sur cet album à la gravité profonde, c'est une analyse d'une grande lucidité. À commencer par celle consistant à penser que tous les malheurs du monde ne doivent empêcher de vivre et donc de danser. Fût-ce uniquement dans sa tête.
Amadou et Mariam + James Stewart
À la Belle électrique mercredi 27 septembre à 20h
Il y a chez Amadou et Mariam comme un paradoxe permanent. D'abord, une musique des plus festives délivrée avec une sorte de stoïcisme marmoréen, conséquence peut-être de leur condition de non-voyant empêchant toute frontalité des rapports et extériorisation excessive. Ensuite, des textes d'une naïveté proverbiale qui pourtant se muent, peut-être précisément pour cette raison, en messages universalistes. Et font du duo malien l'un des ambassadeurs les plus courus non pas des musiques du monde, comme on le dit vulgairement, mais de la musique mondiale tout court.
C'est que cette musique et les thèmes qui la font sont traversés par les catastrophes qui agitent notre planète et plus particulièrement l'Afrique. Et voilà un autre paradoxe : délivrer une musique dansante, contagieusement jouissive, consignant les malheurs du monde, ce qui donne une autre indication sur le pourquoi du stoïcisme évoqué plus haut.
Composé dans le contexte de la guerre au Mali, le dernier album d'Amadou et Mariam ne pouvait trouver pour toutes ces raisons titre plus approprié : La Confusion. Celle d'un monde en pleine mutation, de plus en plus difficile à suivre tant il marche sur la tête.
Mais de cette confusion, y compris religieuse (telle qu'évoquée sur Massa Allah), Amadou et Mariam sont à la fois les rapporteurs et les antidotes. Leurs textes rendent compte, alarment (à l'image de morceaux comme C'est chaud, qui s'empare de la question des migrants mais à la manière d'une mise en garde face aux mirages de l'Occident) ; et leur musique soulève, allège, apaise. Plongeant au cœur de cette musique ouest-africaine très inspirée par le funk, le disco, à l'image du tranchant Bofou Safou, appel musical à la danse mais aussi à se retrousser les manches pour s'en sortir. Ou encore du très pop morceau titre La Confusion.
Au fond, ce qui transparaît derrière la naïveté d'expression précitée, et c'est sans doute la patte Amadou et Mariam, particulièrement mise en relief sur cet album à la gravité profonde, c'est une analyse d'une grande lucidité. À commencer par celle consistant à penser que tous les malheurs du monde ne doivent empêcher de vivre et donc de danser. Fût-ce uniquement dans sa tête.
Amadou et Mariam + James Stewart
À la Belle électrique mercredi 27 septembre à 20h
La Belle Électrique 12 esplanade Andry-Farcy Grenoble
ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement
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