Abou Diarra : étonnant voyageur

Abou Diarra

MC2

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Concert / Le musicien malien sera jeudi 19 octobre à la MC2. Une réelle invitation au transport musical.

En ouverture de Koya, le dernier album d'Abou Diarra qui porte le prénom de sa mère, le titre Né Nana offre un fascinant dialogue entre le kamele n'goni (instrument à cordes pincées d’Afrique de l'Ouest) dont Diarra est un virtuose et l'harmonica de Vincent Bucher (omniprésent tout au long d'un album) grâce auquel se répondent, comme par dessus l'Atlantique, deux formes cousines de blues : le malien des bords du Niger et celui du delta du Mississippi.

Cela donne le ton d'un disque qui dit bien la quête de celui qui, depuis ses premiers pas avec son maître Vieux Kanté, a cherché à moderniser l'instrument traditionnel des chasseurs bambaras, harpe-luth à laquelle il ajouté des cordes pour en étendre les possibilités musicales (rythmiques, harmoniques, mélodiques, jusqu'à le faire sonner comme une guitare, une basse, ou même des percussions) et ainsi mêler la tradition mandingue à des esthétiques plus contemporaines.

Diarra poussa même jusqu'à effectuer, à pied, des périples à travers son bout d'Afrique (Abidjan, Bamako, Conakry) à la recherche de sonorités ancestrales (des flûtes peuhles à la kora du maître Toumani Diabaté sur deux titres) comme de sons urbains (matérialisés ici par l'utilisation savante et parcimonieuse de samples électro). Comme ce fut le cas avec d'autres étonnants voyageurs du crû (Ali Farka Touré en tête), on ne peut que souscrire une fois de plus à telle invitation au transport musical.

Abou Diarra
À la MC2 jeudi 19 octobre à 19h30

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