"Aswât" : pop méditerranéenne signée Djazia Satour
Concert le Mardi 9 octobre 2018 | par Aurélien Martinez
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Alwâne (2014), votre précédent album, avait plusieurs couleurs musicales, avec notamment des chansons en anglais et d’autres en arabe. Aswât, qui lui fait suite, semble plus uniforme à l’écoute…
Djazia Satour : Oui, tout à fait, car le disque est entièrement chanté en arabe, ce qui est pour moi un tournant. C’est quelque chose que je voulais faire depuis très longtemps. Et ça a du sens maintenant car l’autre fil conducteur de ce disque, c’est la présence d’instruments traditionnels algériens autrement que par des samples comme j’ai pu le faire par le passé. Il y a du coup une véritable influence des musiques traditionnelles algériennes dans l’album, grâce à cette matière brute et directe obtenue avec le banjo, le mandole, le violon – des instruments typiques du chaâbi algérien – ou encore le bendir et plusieurs autres sortes de percussions.
Certes, j’ai toujours été influencée par les musiques arabes et algériennes en particulier, mais là, je leur donne une vraie place. Avec l’idée de les mélanger avec d’autres musiques plus anglo-saxonnes – car ce n’est pas un disque de musiques traditionnelles. D’où un résultat plus marqué au niveau de l’identité musicale, plus cohérent. Comme une sorte de retour aux sources qui s’est manifesté de manière inattendue pendant la composition.
Concert le Mardi 9 octobre 2018 | par Aurélien Martinez
C’est-à-dire ?
Pour la petite histoire, j’étais, un soir, en train de chercher une mélodie sur une valse à trois temps, tout ce qu’il y a de plus classique et français ! À ce moment-là, une mélodie m’est arrivée : elle sortait tout droit du registre modal du chaâbi algérien, et algérois en particulier. Ça m’a vraiment étonnée : c’est comme s’il y avait eu une réminiscence.
La chanson s’appelle Loun Lyam, elle est dans l’album aujourd’hui, et c’est la première que j’ai composée. Je me suis alors dit que ça allait être l’angle de l’album : arriver à trouver la petite magie pour mélanger des couleurs et des directions a priori très opposées.
La production a aussi été différente pour cet album…
Oui. Celle du disque précédent avait été confiée à deux réalisateurs, avec l’envie de donner les chansons que j’avais écrites à des gens extérieurs pour qu’il y ait du nouveau, qu’on me propose des choses auxquelles je n’avais pas pensé. Alors que cet album-là, j’avais vraiment envie de le maîtriser jusque dans les moindres détails de l’écriture, de la composition et des arrangements.
Quels liens entretenez-vous avec la tradition musicale arabe, et notamment algérienne ?
Panorama de rentrée culturelle 2018/2019 le Vendredi 21 septembre 2018 | par La rédaction
Quand j’étais petite en Algérie, mes parents écoutaient de la musique arabe et algérienne, donc mon enfance a été traversée par la musique arabo-andalouse, la musique chaâbi, la musique orientale… Après, à l’adolescence, période où l’on se détache complètement de la musique de nos parents, j’écoutais énormément de musiques anglo-saxonnes. Mais la musique arabe est toujours restée dans mon histoire, ce que je n’avais jamais intellectualisé avant de faire ce disque.
Il y a des choses très traditionnelles et très typiques qui ressortent aujourd’hui qui me semblent très familières. Je pense par exemple à des rythmiques de bendir sur la chanson Chouf Ellil. Des rythmiques que je connais par cœur et qui sont revenues de manière très naturelle. C’est comme une petite malle aux trésors restée enfouie en moi, qui a influencé mes créations précédentes et que j’ouvre véritablement aujourd’hui.
Djazia Satour + Säman
À la Source (Fontaine) samedi 13 octobre à 20h30
Alwâne (2014), votre précédent album, avait plusieurs couleurs musicales, avec notamment des chansons en anglais et d’autres en arabe. Aswât, qui lui fait suite, semble plus uniforme à l’écoute…
Djazia Satour : Oui, tout à fait, car le disque est entièrement chanté en arabe, ce qui est pour moi un tournant. C’est quelque chose que je voulais faire depuis très longtemps. Et ça a du sens maintenant car l’autre fil conducteur de ce disque, c’est la présence d’instruments traditionnels algériens autrement que par des samples comme j’ai pu le faire par le passé. Il y a du coup une véritable influence des musiques traditionnelles algériennes dans l’album, grâce à cette matière brute et directe obtenue avec le banjo, le mandole, le violon – des instruments typiques du chaâbi algérien – ou encore le bendir et plusieurs autres sortes de percussions.
Certes, j’ai toujours été influencée par les musiques arabes et algériennes en particulier, mais là, je leur donne une vraie place. Avec l’idée de les mélanger avec d’autres musiques plus anglo-saxonnes – car ce n’est pas un disque de musiques traditionnelles. D’où un résultat plus marqué au niveau de l’identité musicale, plus cohérent. Comme une sorte de retour aux sources qui s’est manifesté de manière inattendue pendant la composition.
Concert le Mardi 9 octobre 2018 | par Aurélien Martinez
C’est-à-dire ?
Pour la petite histoire, j’étais, un soir, en train de chercher une mélodie sur une valse à trois temps, tout ce qu’il y a de plus classique et français ! À ce moment-là, une mélodie m’est arrivée : elle sortait tout droit du registre modal du chaâbi algérien, et algérois en particulier. Ça m’a vraiment étonnée : c’est comme s’il y avait eu une réminiscence.
La chanson s’appelle Loun Lyam, elle est dans l’album aujourd’hui, et c’est la première que j’ai composée. Je me suis alors dit que ça allait être l’angle de l’album : arriver à trouver la petite magie pour mélanger des couleurs et des directions a priori très opposées.
La production a aussi été différente pour cet album…
Oui. Celle du disque précédent avait été confiée à deux réalisateurs, avec l’envie de donner les chansons que j’avais écrites à des gens extérieurs pour qu’il y ait du nouveau, qu’on me propose des choses auxquelles je n’avais pas pensé. Alors que cet album-là, j’avais vraiment envie de le maîtriser jusque dans les moindres détails de l’écriture, de la composition et des arrangements.
Quels liens entretenez-vous avec la tradition musicale arabe, et notamment algérienne ?
Quand j’étais petite en Algérie, mes parents écoutaient de la musique arabe et algérienne, donc mon enfance a été traversée par la musique arabo-andalouse, la musique chaâbi, la musique orientale… Après, à l’adolescence, période où l’on se détache complètement de la musique de nos parents, j’écoutais énormément de musiques anglo-saxonnes. Mais la musique arabe est toujours restée dans mon histoire, ce que je n’avais jamais intellectualisé avant de faire ce disque.
Panorama de rentrée culturelle 2018/2019 le Vendredi 21 septembre 2018 | par La rédaction
Il y a des choses très traditionnelles et très typiques qui ressortent aujourd’hui qui me semblent très familières. Je pense par exemple à des rythmiques de bendir sur la chanson Chouf Ellil. Des rythmiques que je connais par cœur et qui sont revenues de manière très naturelle. C’est comme une petite malle aux trésors restée enfouie en moi, qui a influencé mes créations précédentes et que j’ouvre véritablement aujourd’hui.
Djazia Satour + Säman
À la Source (Fontaine) samedi 13 octobre à 20h30
Crédit Photo : Yannick Siegel
Pop et musique orientale La Source 38 avenue Lénine Fontaine
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