Jean-François Zygel : « Un concert où tout est possible »

Journal intime, concert d'imagination

Auditorium du Musée de Grenoble

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Concert / Jeudi 17 janvier, le pianiste star de l’improvisation Jean-François Zygel donnera à l’auditorium du Musée de Grenoble un concert baptisé "Journal intime, concert d'imagination". Il nous en a dit plus en amont.

Quelle drôle d’idée que de proposer des concerts entièrement improvisés ! Pourquoi vous lancer dans de telles aventures on l’imagine moins "confortables" pour le musicien qu’un concert "classique" ?

Jean-François Zygel : J'ai toujours improvisé, depuis mon plus jeune âge... Avant même mon premier cours de piano ! Et je me souviens très bien qu'aux auditions de fin d'année, je négociais avec mes professeurs : une improvisation contre un morceau de répertoire.

C’est une démarche peu commune dans le monde de la musique classique…

Et pourtant les plus grands compositeurs classiques faisaient de nombreux concerts d'improvisation. Je vous assure qu'on venait de très loin écouter Bach, Mozart, Beethoven ou Liszt improviser !

Qu’est-ce qui guide vos improvisations pour ce Journal intime ?

Tout ! Du plus profond au plus anecdotique : un paysage traversé, un poème lu, un souvenir d'enfance, une musique entendue, un sentiment redécouvert... Parfois, je me dis même que ce que j'ai mangé le midi a sûrement de l'influence sur ce que je vais inventer comme musique le soir !

Vous n’avez vraiment aucun filet de sécurité ?

Non, vraiment, je vous assure. Un concert d'improvisation, c'est un concert où tout est possible, un concert unique, exclusif, exceptionnel. Et c'est sans doute cela que le public apprécie tant : voir un artiste créer sans filet devant lui, et savoir que c'est pour lui qu'on crée.

Lorsqu’on vous voit en concert ou qu’on vous écoute, on sent votre volonté de promouvoir une approche populaire et non intimidante de la musique classique…

C'est pour cela que j'agrémente toujours mes concerts de petites prises de parole, d'explications, voire d'échanges avec le public... Je n'ai jamais compris pourquoi un concert classique devait forcément être un concert "muet".

Arrivez-vous à définir votre public ?

Il y a ceux qui m'ont connu par le concert – ou le ciné-concert –, ceux qui apprécient mes albums, ou ceux qui me connaissent par la radio ou par la télévision. J'ai en tout cas un public un peu plus "jeune" que celui des concerts plus traditionnels de musique classique, et vous y rencontrerez aussi bien des mélomanes que des néophytes, des amateurs de jazz que de simples curieux...

Journal intime, concert d'imagination
À l’auditorium du Musée de Grenoble jeudi 17 janvier à 19h30

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